En cause : des relations délétères avec son entraîneur de l'époque Claude Puel, qui l'avait mis sur le banc, ce qui n'avait pas plu au gardien formé à l'AS Monaco. Il aurait alors commencé à faire preuve "comportement réfractaire en parfaite opposition aux directives de l'entraîneur à partir de février 2020", soutient Me Olivier Martin, l'avocat du club, d'après des propos rapportés par l'AFP. "L'empereur Ruffier arrive volontairement en retard à l'entraînement pour montrer qui c'est le patron", a-t-il ajouté. Jusqu'à son licenciement en janvier 2021.
Il demande 7.12 millions d'euros, un montant que le club ne peut assumer
Devant le conseil des prud'hommes de Saint-Étienne lundi 9 octobre, son avocat Me Dorothée Bisaccia-Bernstein estimait quant à elle que son client avait subi une "longue période de harcèlement moral auquel se sont livrés l'entraîneur Claude Puel et le directeur général Xavier Thuilot, qui avaient la mission de dégraisser la masse salariale et de virer les joueurs qui coûtaient le plus cher".
Elle ajoute que Stéphane Ruffier a subi "une entreprise de démolition", "une campagne de sape" et qu'il "a fini par arrêter le foot après s'être fait défoncer la tronche". Il réclame la bagatelle de 7.12 millions d'euros pour licenciement injustifié, préjudice moral et pour le reste de son contrat. Toutefois, si le licenciement pour faute grave était jugé légitime, l'ancien joueur ne toucherait que 540.000 €, la somme correspondant à ses six mois de salaires impayés.
Du côté de l'AS Saint-Étienne, on commence à s'inquiéter. "Une condamnation à verser un tel montant serait une catastrophe pour le club", explique Me Olivier Martin, l'avocat stéphanois. Le club ne dispose que d'un budget de 27 millions d'euros. Déjà sur une ligne stricte depuis plusieurs années pour éviter de se mettre en danger, le versement d'une telle somme, qui correspond à plus de 25% des ressources stéphanoises, pourrait mettre en péril l'avenir financier de l'ASSE.