Un message clair envoyé à tous les manifestants
Les faits remontent au 18 janvier 2020. Ce jour-là un rassemblement est organisé à Clermont-Ferrand, devant le lycée Blaise-Pascal. Des épreuves de contrôle continu, prévues dans le cadre de la réforme du bac mise en place par Jean-Michel Blanquer, doivent se tenir dans le lycée clermontois. Mais les manifestants, opposés aux réformes du bac et des retraites, pénètrent dans l'établissement et les épreuves sont annulées.
Six des participants ont été condamnés par ordonnance pénale pour “intrusion non autorisée dans un établissement scolaire dans le but de troubler son fonctionnement et sa tranquillité”, avec une amende de 400 euros à la clé.
Deux d'entre eux ont décidé de contester cette décision. À la barre, ils ont expliqué n'avoir fait que leur travail de militant syndical, en accompagnant un mouvement de protestation. Ils ont aussi nié toute préméditation.
Leurs avocats ont plaidé la relaxe, alors qu'un rassemblement de soutien se déroulait au même moment devant les grilles du palais de justice.
"On nous dit aujourd'hui que les faits ne sont pas bien graves. Mais en janvier 2020, le message était très clair. C'était de mettre fin à toute forme de contestation. Si une contestation comme celle-ci, que les représentants syndicaux pensaient exprimer dans un cadre tout à fait légal, tout à coup on dit que c'est une infraction pénale et qu'on convoque au commissariat, c'est un message très fort", estime Léna Borie-Belcour, l'une des deux avocates des militants.
De son côté le parquet a demandé la confirmation de l'amende délictuelle de 400 euros. La décision du tribunal sera connue le 10 mars.