Les remplaçants préfèrent l'intérim
Ces difficultés de recrutement, Nicolas Iglesias les constate tous les jours. Le directeur de la clinique des six lacs, à Chamalières, a vu une partie de ses équipes se reconvertir à la suite de la crise sanitaire. "Je n'arrive pas à recruter. J'ai des CDI temps plein et personne pour les reprendre", confie-t-il.
Il a bien fait passer des entretiens, mais la réponse est toujours la même. "Vous me proposez un planning avec un week-end sur deux, des horaires contraints et seulement cinq semaines de vacances. Je vais devoir vous demander l'autorisation de prendre mes vacances, à une période qui ne m'intéresse pas forcément...Donc je vais rester en intérim, j'y suis mieux", lui expliquent les remplaçants potentiels.
Une autre difficulté pourrait bientôt se dresser sur le route des recruteurs. Le gouvernement prépare en effet une loi pour rendre la vaccination obligatoire pour les soignants, malgré l'opposition d'une partie d'entre eux.
Améliorer les conditions de travail pour conserver les salariés
Dans le même temps, Nicolas Iglesias a aussi essayé d'améliorer les conditions de travail des soignants, pour conserver les salariés qui sont déjà en poste.
Les plannings ont donc été revus, pour proposer plus de jours de congés consécutifs et des horaires plus adaptés. Les salariés en temps partiel ne travaillent plus que le matin : les contrats précaires sont donc plus compatibles avec la vie de famille.
Comme le résume Nicolas Iglesias "on n'enlèvera pas les contraintes existantes, il faut donc essayer de les compenser".