Cependant, une grande partie de ces abonnés ne sont pas de "vrais" comptes appartenant à de "vraies" personnes. En effet, il s'agirait d'un canular revendiqué par un internaute sur Twitter.
Ce dernier a annoncé augmenter le nombre d'abonnés de la première ministre à 49.300, s'il atteignait 50 likes sur son Tweet :
Il a ensuite partagé son résultat grâce à une capture d'écran du compte Instagram de la première ministre indiquant bien ce nombre d'abonnés :
La blague portait donc sur l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 de la constitution, utilisé par la Première ministre, afin de faire adopter la réforme des retraites. Il s'agissait alors de jouer avec l'affichage d'Instagram indiquant les dizaines de milliers d'abonnés sous le format "ab.c".
Ce genre d'actions est possible grâce au marché des "faux abonnés". Il existe en effet des entreprises proposant des ventes de faux comptes Instagram, permettant de faire gonfler les followers sur les réseaux sociaux. L'auteur du canular aurait utilisé ce type de service.
Une réaction immédiate à Matignon
L'équipe de communication du gouvernement n'a visiblement pas apprécié cette blague et a modifié le compte d'Élisabeth Borne. Avant de rendre le compte "privé", sa page a d'abord été suspendue et indiquait "utilisateur introuvable", une action dont s'est félicité l'internaute se réclamant à l'origine du canular :
Les informaticiens de Matignon sont visiblement parvenus à effacer les comptes superficiels. Désormais "privé", le compte a retrouvé son nombre d'abonnés habituel.
En tant que compte "privé", le détenteur du compte peut accepter ou rejeter les demandes d'abonnements. Cette mesure permet d'éviter un piratage modifiant le nombre d'abonnés. Elle semble inédite pour un compte gouvernemental : si vous n'étiez pas abonnés avant dimanche, vous ne pourrez plus consulter ses publications.
