C'est en tout cas ce qu'a révélé une étude de l'Université de l'Oregon publiée en 2019, aux États-Unis. On a observé 70 chatons, âgés de 3 à 8 mois, d'abord avec leur maître, puis seul, puis à nouveau avec leur propriétaire. À chaque fois, l'expérience a duré deux minutes.
Les chercheurs se sont rendus compte que 60% des jeunes chats ont développé des signes d'angoisse pendant l'absence de leur maître, puis des signes d'attachement dès leur retour. Ils ont refait la même expérience quand les chatons étaient un peu plus âgés, vers un an : le résultat était identique.
L'étude indique que les chats ont un attachement très proche de ceux des bébés humains avec leurs parents et qui peut même parfois s'avérer plus fort que celui des chiens avec leurs maîtres. Des résultats à pondérer tout de même, puisque 30% des chats... ignoraient leur propriétaire, voire développaient de l'anxiété en leur présence.
Un parasite à l'origine de notre amour des chats ?
Inversons désormais les rôles, comment expliquer cet amour (parfois exacerbé) des humains pour les chats, avec cette tendance à rester bloqué sur une vidéo de chatons trop mignons qui se font grattouiller le ventre pendant 10 minutes ?
Il y a bien une théorie pour expliquer l'attachement des humains pour les chats, mais elle n'est pas (à notre connaissance) prouvée scientifiquement. Elle s'appuie sur l'hypothèse de la toxoplasmose, une infection parasitaire transmise, entre autres, par les chats. S'il est généralement considéré comme bénin pour les humains, ce parasite pourrait bien influencer notre comportement.
En effet, lorsque ce dernier infecte un animal, il est capable de prendre le contrôle de son cerveau. Le parasite - qui se reproduit exclusivement dans l'organisme d'un félin - a donc pour objectif de rapprocher son hôte de son prédateur.
Une souris sous emprise aura par exemple tendance à se rapprocher d'un chat, au lieu de le fuir. Plus étonnant, une étude de la jeune chercheuse française, Clémence Poirotte, a récemment montré la même tendance chez les chimpanzés infectés, qui se sentaient attirés par l'urine de léopard.
Les êtres humains n'ayant pas de prédateurs, l'action du parasite pourrait se matérialiser par le développement d'une forte affection pour nos petites boules de poils à moustaches. Des études doivent cependant être menées pour déterminer si le parasite à un véritable pouvoir sur l'être humain. Cette théorie est donc à prendre avec des pincettes.
Finalement, n'aime-t-on pas tout simplement les chats parce qu'ils sont drôles, mignons et câlins ?
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