Décédé en 1994, le prêtre est aujourd'hui accusé par des dizaines de personnes d'actes pédophiles, dans la Loire, le Rhône et l'Isère. En tout, une cinquantaine de plaintes ont été déposées. L'association BeBrave et le collectif de victimes du père Ribes se bat désormais pour que soient retirées les œuvres du prêtre. Plusieurs églises de la région sont concernées, qu'il s'agisse de tableaux ou de vitraux.
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Affaire Ribes : les victimes du prêtre pédophile unissent leurs voix
Pour la première fois, les victimes du Père Louis...
Soutenir les victimes dans leur volonté de retirer les vitraux
"Notre positionnement n'a pas changé depuis un an, date à laquelle nous avions été informés de cette terrible affaire", indique le maire de Charly, Olivier Araujo. "Dès le départ, nous avions lancé un appel aux victimes pour échanger, savoir ce qu'il pouvait advenir des vitraux."
À l'époque, la dépose des vitraux n'est pas immédiatement demandée, souligne l'élu. Entre temps, les échanges ont aussi lieu avec les habitants de Charly, les paroissiens... "De nombreux témoignages nous incitent à faire la part des choses entre les œuvres d'art, si l'on peut dire, et le personnage odieux qu'a été son réalisateur. Il y a un vrai sujet."
Olivier Araujo souhaite aujourd'hui associer les victimes au processus qui sera défini, y compris si la dépose est actée. Une réunion de travail, en présence des associations, doit se tenir ce jeudi.
Reste à évaluer le coût que représentera la dépose des vitraux, des devis sont en cours. Pareil pour le remplacement des œuvres, qui pourrait intervenir dans un second temps.