La chaîne s'est refusée à tout commentaire.
Pierre Ménès dans le viseur
De Nathalie Iannetta à Clémentine Sarlat en passant par Estelle Denis, de nombreuses journalistes ont témoigné au micro de la co-réalisatrice, elle-même victime d'agression sexuelle, selon les Jours, de la part de Pierre Ménès.
En août 2016, à la fin d'une émission du "Canal Football Club", le chroniqueur lui aurait soulevé sa jupe avant de lui attraper les fesses, "hors antenne mais face au public", affirme le média en ligne.
L'autre affaire concerne sa consœur Isabelle Moreau, embrassée de force sur la bouche par Pierre Ménès pour "fêter" la centième, en 2011, du Canal Football Club, une scène visible sur les réseaux sociaux.
Des images censurées par Canal+
"Dans la version initiale" du documentaire, Marie Portolano montre ces images "à Isabelle Moreau sur une tablette, qui, les revoyant, fond en larmes". Une séquence coupée à "la demande de la direction des sports de Canal+", affirme le site.
De même, celles où Marie Portolano confronte Pierre Ménès aux larmes d'Isabelle Moreau et à sa propre agression, auraient été supprimées, comme toutes les interventions de journalistes masculins.
Réagissant auprès des Jours, Pierre Ménès a déclaré :"Moi, si ma direction n'a rien à dire, je n'ai rien à dire non plus. Surtout si c'est pour m'accuser de conneries et de merde".
Indignation générale
Lundi, les réactions indignées pleuvaient sur les réseaux sociaux avec notamment plus de 16.000 tweets affiliés au mot-clé #PierreMenesOut, alors qu'une autre vidéo montrant le chroniqueur embrasser de force la chroniqueuse Francesca Antoniotti dans l'émission "Touche pas à mon sport" sur D8 (ex C8), en 2016, y était exhumée.
Injoignable lundi, Marie Portolano a tweeté dimanche "L'essentiel c'est la parole des femmes qui a été intégralement respectée par Canal+. S'il vous plaît ne l'oubliez pas".