“Au regard du très faible nombre de candidatures féminines reçues, l'Etat et les collectivités territoriales ne sont pas en mesure de proposer une pré-sélection équilibrée en termes de parité”, ont fait savoir ces instances.
Comme dans d'autres secteurs, les femmes sont plus nombreuses dans les écoles, mais cette supériorité numérique ne se retrouve ensuite pas au cours de leur carrière.
Ainsi, selon les chiffres du ministère, les femmes représentent 60 % des diplômées des écoles d'enseignement artistique supérieures, mais elles ne sont que 20 % à être programmées dans des théâtres, 20% à recevoir des subventions pour leurs créationq et 20% à diriger des structures.
Le mouvement HF, une association pour l'égalité femmes hommes dans les arts et la culture se réjouit de cette décision et espère qu'elle va marquer le début du changement.
"Cette situation d'inégalité entre les femmes et les hommes, tout le monde s'en accommodait dans l'indifférence la plus totale, donc c'est vraiment un débat public qui s'ouvre et l'occasion de poser le problème de manière forte", note Anne Grumet, la représentante du mouvement en Auvergne-Rhône-Alpes.
Elle reconnait néanmoins que ce sera un travail de longue haleine, car c'est tout un cercle "pas du tout vertueux" qu'il faut briser. Selon Anne Grumet, si les productions féminines ont moins de visibilité "ce n'est pas une question de talent, car le talent est une construction sociale".
"Quand on a moins de moyens pour produire, on n'est pas programmé dans les mêmes lieux, on n'est pas programmé aux mêmes horaires, on n'a pas la même possibilité de rencontrer le public et la presse", détaille-t-elle.
Le recrutement pour le poste de direction au TNP de Villeurbanne est donc prolongé jusqu'au 17 février 2019