Pris mercredi, son arrêté avait été aussitôt attaqué par un "référé liberté" de Reconquête, dont M. Zemmour est le président.
Un risque éventuel de l'ordre public
Dans son ordonnance, le tribunal a estimé "qu'il ne résult(ait) pas de l'instruction que l'association Reconquête n'aurait pas pris les mesures nécessaires au bon déroulement de l'évènement" en matière de service de sécurité et d'accueil dans une salle du CCVA (centre culturel et de la vie associative) pouvant recevoir "jusqu'à 550 personnes".
Il a également estimé qu'un éventuel "risque pour l'ordre public" n'était pas établi après un appel à une manifestation déclarée du groupe antifasciste "La Jeune Garde", très actif à Lyon, au même endroit et un communiqué notamment de la CGT Municipaux de Villeurbanne.
Selon le tribunal, la préfète du Rhône s'était aussi jointe au dossier en évoquant les "comportements extrêmement violents" de "groupes à risque d'ultragauche" lors des dernières manifestations contre la réforme des retraite.
Dans un tweet vendredi soir, posté après la décision du tribunal, celle-ci a d'ailleurs indiqué qu'un "périmètre d'interdiction de manifestation a été pris autour du site pour prévenir le risque de troubles à l'ordre public".
La sécurité renforcée
Le tribunal enjoint donc au maire de Villeurbanne de "mettre à la disposition de l'association Reconquête la salle en cause", samedi de 14H00 à 20H00.
"J'ai sollicité les services préfectoraux pour que des effectifs de police soient déployés aux abords de la salle et dans Villeurbanne", a indiqué M. Van Styvendael.
Lors de l'audience, le conseil de Reconquête, Pierre-Etienne Moullé, avait estimé que l'interdiction de la municipalité socialiste était "une tentative d'habillage d'une décision politique".
"Si cela avait été le cas, le maire n'aurait pas autorisé cette réunion" en février, avait répondu l'avocat de la Ville, Me Gilles Le Châtelier.
Eric Zemmour fait actuellement la promotion de son dernier livre "Je n'ai pas dit mon dernier mot".
// Avec AFP