Un peu plus de liberté sous certaines conditions
Le centre pénitentiaire de Mont-de-Marsan (Landes) a été le premier établissement français à implanter un tel module, en 2015. Celui de Villefranche-sur-Saône vient donc de l'inaugurer.
35 prisonniers du troisième étage de la maison d'arrêt de Villefranche-sur-Saône bénéficient désormais de ce régime de détention.
Les détenus sont autorisés à circuler librement en journée dans les couloirs et certains espaces (salle de sport, cour extérieure..) avec une clé de leur cellule, mais à certaines conditions.
En contrepartie, ils doivent par exemple avoir un comportement irréprochable, participer à des activités obligatoires, se réveiller à la même heure, ou encore entretenir leurs locaux.
"Les détenus déambulent comme ils veulent sur les coursives, favorisant les trafics"
Dans la région Auvergne Rhône-Alpes, ce dispositif est déjà mis en place au centre pénitentiaire de Riom dans le Puy-de-Dôme.
"Ce n'est pas quelque chose qui est probant car sur 4 étages souvent on retire 2 surveillants. Vous n'êtes plus que 2 pour 4 étages", dénonce Dominique Verrière, secrétaire régional du syndicat Ufap-Unsa justice.
"Les détenus déambulent comme ils veulent sur les coursives, ça favorise les trafics, les échanges et éventuellement les pressions entre détenus, et ça ne produit aucun effet positif mis à part de leur apporter un peu de confort sur le moment", poursuit-il.
Au Journal officiel du 14 mars 2018, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté a publié un avis relatif aux modules de respect dans les établissements pénitentiaires. Il souligne un "dispositif intéressant en ce qu'il promeut l'autonomie des personnes et allège les contraintes sécuritaires. Le climat en détention est apaisé, les violences ont diminué", avec toutefois des améliorations à envisager.
