Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

Victoire pour les proches de Myriam Sakhri : la justice lyonnaise rouvre l'enquête

Vendredi 2 Avril - 09:58

Police - Justice


La gendarme Myriam Sakhri avait été retrouvée morte le 24 septembre 2011. - © DR
Dix ans après, la justice a décidé vendredi de rouvrir le dossier Myriam Sakhri. Cette gendarme avait été retrouvée morte dans une caserne lyonnaise en 2011. Sa famille n'a jamais cru à la thèse officielle d'un suicide.


La jeune femme de 32 ans avait été retrouvée le 24 septembre 2011 dans son appartement de fonction, une balle dans le ventre et son arme de service à ses pieds.

La version qui prévaut depuis une décennie veut qu'elle se soit suicidée après avoir appris qu'elle devrait comparaître devant un tribunal pour deux affaires liées à l'exercice de sa profession, rappelle l'AFP.

Mais Myriam Sakhri se plaignait depuis des mois d'être harcelée par des collègues et sa hiérarchie. Un mot retrouvé à ses côtés, écrit de sa main et rédigé en ces termes: "Merci à G. le connard!", désignait le colonel qui commandait à l'époque la gendarmerie du Rhône. La militaire y travaillait au sein du Centre d'opérations et de renseignements (Corg), service chargé de répondre aux appels du public.



Le parquet général de Lyon avait requis le 26 janvier devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon la réouverture d'une information judiciaire pour "harcèlement" et "homicide involontaire".

Un long feuilleton judiciaire pour faire éclater la vérité


Après un premier classement de l'affaire, sa famille avait porté plainte, déclenchant l'ouverture d'une information judiciaire en 2012.

Celle-ci a débouché sur un non-lieu en 2013, confirmé en appel en 2014 puis par la Cour de cassation en 2015, les magistrats écartant tout harcèlement et rendant la jeune femme responsable de la dégradation de ses relations de travail.

En novembre dernier, les proches de la défunte ont transmis à la justice de nouvelles attestations de témoins éclairant l'affaire d'un jour nouveau, ainsi que le rôle joué par le colonel G. - devenu général depuis - dans la dénonciation des faits pour lesquels la gendarme devait être jugée en correctionnelle.

Pour les avocats de la famille, ces nouveaux éléments attestent de la réalité du harcèlement raciste dont se plaignait la militaire, ainsi que de la partialité des investigations initiales menées par l'Inspection générale de la gendarmerie nationale.



LES INFOS DE
GRENOBLE
00:00
00:00
QUESTION DU JOUR
Fraîcheur et humidité : attendez-vous le retour d'un temps estival avec impatience ?
Oui
Non
X
Created with Snap