Arrivée de Martinique avec sa mère et sa petite sœur voici quelques mois, elle s'était retrouvée avec sa famille à la rue "après avoir été hébergée chez des connaissances et des proches", raconte Mickaël Goyot, professeur de mathématiques à Henri Barbusse. Averti par une professeur de l'école maternelle Langevin où la petite soeur était scolarisée, l'ensemble du personnel du collège a décidé d'occuper le collège le soir pour permettre à la famille d'avoir un toit.
Pas des cas isolés
Si la préfecture a pu trouvé un logement social à Vaulx-en-Velin pour la famille -qu'elle pourra occuper d'ici quelques jours- ce n'est pas le cas pour tous. Et c'est ce dont s'insurge Sophie Gimazane, prof de français : "je trouve ça difficile de voir qu'année après année ça recommence", lance-t-elle. Pour elle, il est "juste inadmissible que des enfants, que ce soit des collégiens ou pire des maternelles, aient besoin de chercher une cage d'escalier pour dormir parce qu'ils dorment dehors".
L'association lyonnaise Jamais sans Toit qui se bat pour cette cause a recensé 247 enfants scolarisés dormant dehors dans l'agglomération. La préfecture du Rhône prévoit 1.200 hébergements d'urgence dans le cadre du plan hivernal. À ce jour, seuls 187 sont ouverts.