Il faut que "ce soit simple, que les Français puissent acheter ce pass et voyager en Intercités ou en TER de manière illimitée, pour un prix unique, pas cher", a détaillé Clément Beaune invité sur le plateau de France 2.
Des points qui restent flous
Le pass, qui pourrait être proposé à 49 euros mensuels, sera-t-il valable sur les réseaux de transports en commun ? "Si possible", a répondu le ministre.
Un point qui reste flou, mais qui est pourtant crucial : "ne pas rendre le pass multimodal, ce serait ne pas aller au bout de la démarche", rétorque Nicolas Peyrard, président de la fédération nationale des usagers des transports en Auvergne-Rhône-Alpes (FNAUT).
"Est-ce que le pass sera régional ? National ? Est-ce qu'il intègrera les TGV ? Tous ces points restent flous", poursuit le président de la FNAUT. "Tout cela sera au cœur des discussions qui vont avoir lieu dans les prochains mois..."
Au-delà de ces questions, il reste le défi du financement et des infrastructures. "S'il y a un effet d'aubaine avec ce pass, de nouveaux usagers vont vouloir en profiter et c'est une bonne chose. Mais derrière, ce sont des trains supplémentaires qu'il faudra acquérir", rappelle enfin Nicolas Peyrard.
Place aux négociations avec chaque région
"L'État mettra la main à la poche, bien sûr" pour financer ce dispositif, a insisté Clément Beaune. Le ministre des Transports a également indiqué que les discussions étaient engagées avec chaque président de Région. Rappelons que ce sont elles qui ont la main sur la tarification des TER.
En Allemagne, un abonnement permet de voyager sur tous les réseaux urbains (métro, bus, tramways) et dans les trains régionaux du pays depuis le 1er mai et pour 49 euros par mois.
Ce "Deutschlandticket" est financé à parité par l'État fédéral et les Länder (équivalent des régions françaises). Cette mesure doit coûter 3 milliards d'euros par an jusqu'en 2025.
