1.2000 km, dix pays en six mois
"En me renseignant, je me suis dit que j'avais envie d'aller voir de mes propres yeux ce qu'il se passait sur ce continent. Les paysages, l'histoire, les coutumes et puis surtout les gens", explique-t-il. "L'avantage du vélo, c'est de pouvoir aller dans des endroits hyper authentiques, assez reculés et loin des zones très touristiques".
Pourquoi partir seul ? "Trouver quelqu'un avec qui voyager pendant six mois ça n'est pas évident… Et puis je suis quelqu'un de sociable, mais aussi de solitaire, donc ça n'est pas un frein. Au final, je suis même assez rarement seul, il y a toujours du monde", assure Quentin Clavel.
Aussitôt dit, aussitôt fait : le voilà parti, depuis Le Caire en Egypte en décembre dernier. Le début d'un voyage de 1.2000 kilomètres à travers dix pays différents. Mais pas de record à battre, le jeune aventurier ne recherche pas la performance pour la performance. Il veut prendre son temps, découvrir à son rythme, avec tout de même l'objectif d'atteindre l'Afrique du Sud d'ici mai ou juin. Avant de rentrer en France.
"Il se passe tellement de choses tous les jours"
Arrivé à la moitié de son voyage, Quentin Clavel a du mal à sélectionner les meilleurs moments vécus : "Déjà parce que je ne suis qu'à la moitié du périple, mais aussi parce qu'il se passe tellement de choses tous les jours… Disons que pour l'instant, le Soudan est le pays qui m'a le plus marqué, surtout humainement. Les gens sont d'une gentillesse comme j'avais jamais vu avant. Et puis les paysages sont incroyables !"
Le voyageur isérois retient aussi le hasard des rencontres qui l'a amené à passer du temps avec les meilleurs athlètes du Kenya, ou encore l'ascension du Kilimandjaro en Tanzanie. Ça, c'est pour les bons souvenirs... Car il y a aussi eu des moments plus compliqués.
"Tout n'est pas tout rose !", poursuit-il. "Il y a aussi des moments difficiles physiquement et psychologiquement." Notamment son passage par l'Égypte, où les autorités lui ont un peu barré la route, l'obligeant à suivre les chemins plus touristiques jusqu'à l'escorter... Et puis la traversée de portions désertiques au Soudan ou en Ouganda, "il y avait cette chaleur écrasante, ce vent de face... J'ai eu des hallucinations, je pense que j'ai vraiment repoussé mes limites ! Mais finalement, cela fait partie de l'aventure, sortir de sa zone de confort."
Toutes ces péripéties sont à suivre via ses réseaux sociaux, Instagram et Facebook. "Les gens s'intéressent, posent des questions et je trouve ça super", poursuit-il. Encore trois mois avant la fin d'un voyage sans doute gravé à jamais.