Devenu "zone d'exclusion", le territoire dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale est toujours fortement contaminé et il est interdit d'y habiter en permanence.
En visite sur place, 36 ans exactement après la pire catastrophe de l'histoire du nucléaire civil, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a affirmé que le niveau de radioactivité sur la centrale nucléaire de Tchernobyl était "anormal".
Les Russes ont occupé le site pendant l'invasion de l'Ukraine
"Le niveau de radioactivité est, je dirais, anormal", a déclaré M. Grossi à des journalistes sur le site, sans donner de chiffres précis.
"Les niveaux (de radioactivité) ont augmenté à certains moments quand les Russes amenaient dans la zone de l'équipement lourd et quand ils sont partis", a-t-il ajouté, soulignant que l'AIEA suivait la situation "quotidiennement".
Un peu plus tôt, le chef de l'AIEA avait jugé "absolument anormale" et "très, très dangereuse" l'occupation du site de Tchernobyl par l'armée russe, qui a commencé dès le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février et a pris fin le 31 mars.
M. Grossi est accompagné sur place par une équipe d'experts "pour livrer des équipements vitaux" (dosimètres, combinaisons de protection, etc...), effectuer "des contrôles radiologiques et autres".
Ces experts doivent "réparer les systèmes de surveillance à distance, qui ont cessé de transmettre les données vers le siège" de l'AIEA à Vienne (Autriche) peu après le début de la guerre, a-t-il indiqué.
Des frappes russes près d'autres centrales
Situé à 150 kilomètres au nord de Kiev, à la frontière biélorusse, la centrale nucléaire de Tchernobyl avait, dès le début de son occupation par les Russes, été victime d'une coupure d'électricité et des réseaux de communications.
L'Ukraine compte 15 réacteurs dans quatre centrales en activité, outre les dépôts de déchets comme celui de la centrale de Tchernobyl. La plus grande centrale est celle située à Energodar, proche de la ville de Zaporijjia, frappée mardi par deux tirs de missiles russes, selon les Ukrainiens.
Les antinucléaires manifestent en Auvergne-Rhône-Alpes
Ce 26 avril, l'association Sortir Du Nuclaire Bugey mène une nouvelle action pour sensibiliser la population de la commune de Meximieux, dans l'Ain, sur le périmètre de sécurité (PPI), en lien avec cette date du 26 avril.
Une vingtaine de pancartes seront installées sur trois ronds-points de la commune de 16h à 19h et devant les panneaux d'entrée et de sortie de la commune avec le message suivant :
"ZONE À ÉVACUER EN CAS D'ACCIDENT NUCLÉAIRE MAJEUR".