Le trafic de Serval prend de l'ampleur en France. L'association Tonga Terre d'Accueil, installée au zoo de Saint-Martin-la-Plaine, a recueilli 10 félins de ce type en seulement quelques mois, après des saisies chez des particuliers.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, elle annonce une "opération coup de poing contre les réseaux sociaux avec animaux sauvages et contre l'hybridation du Savannah, causes directes du trafic de Serval".
"Un non-sens absolu"
"En France, la détention d'un Serval est interdite par la loi au même titre que celle d'un tigre ou d'un lion. Ce n‘est pas un animal domestique. (...) Le problème est que les trafiquants jouent sur la légalité du Savannah (croisement d'un chat domestique et d'un Serval, ndlr) pour vendre des Servals en tant que Savannah. Les envies d'achat de Savannah (ou de Serval) ne manquent pas grâce à la triste publicité sur les réseaux sociaux", précise l'association.
"À travers leurs vidéos avec des animaux sauvages, les stars et les influenceurs incitent, volontairement ou non, des particuliers à détenir ces mêmes animaux. Donc NON, ce n'est pas intelligent de s'afficher avec un animal sauvage pour gagner des followers ou faire croire que votre vie est cool".
Par ailleurs, Tonga Terre d'Accueil a décidé de lancer de développer une banque de données génétiques sur cette espèce Serval, avec 12 parcs zoologiques qui ont réalisé des prélèvements sanguins. "Cela permettra d'aider la justice dans ses recherches et de pouvoir identifier ou contrôler les servals et/ou les Savannah ainsi que leurs origines lors des saisies ou des abandons", ajoute l'association.
Avant de lancer un appel direct aux autorités : "nous invitons le gouvernement d'Élisabeth Borne et le Ministre de la Transition écologique Christophe Béchu à agir rapidement sur ce trafic de Serval et à légiférer sans délai sur le cas du chat Savannah, comme le fait la Grande-Bretagne depuis ce printemps".
"À l'heure du déclin de la biodiversité, continuer la reproduction et la vente du Savannah, une race de chat créée uniquement à but commercial directement issue d'une espèce sauvage protégée qui demande, pour son bien-être, des conditions de vie quasi-similaires au Serval est un non-sens absolu", conclue-t-elle.
