Une proposition de loi, porté par la majorité, prévoit une réforme qui remplacerait le 15, le 18 et le 17 par un numéro unique, le 112. Mais cette idée est loin de faire l'unanimité. Les assistants de régulation médicale du SAMU sont en grève ce vendredi 28 mai pour s'y opposer.
Une perte de chances pour les patients
Le 112 existe déjà en France, mais il cohabite avec les numéros dédiés : le 18 pour les pompiers, le 15 pour le SAMU et le 17 pour la police.
Au SAMU, ce sont les assistants de régulation médicale qui décrochent et ils sont formés pour réagir vite et prendre les bonnes décisions. "Nous faisons un premier tri d'appel, nous évaluons l'urgence et nous passons ensuite l'appel à un médecin régulateur du SAMU qui va faire un diagnostic et envoyer les moyens adaptés", explique Bruno Blanchard, délégué Force ouvrière et assistant de régulation médicale dans le Puy-de-Dôme, à Clermont-Ferrand.
"Les gens ne nous appellent pas forcément pour signaler un arrêt cardiaque par exemple, mais ils parlent d'un malaise avec perte de connaissance, et c'est à nous d'évaluer et de creuser. Mais qui va répondre à ce 112 ? Est-ce qu'il ne va pas y avoir des erreurs de transmission ?", s'inquiète Bruno Blanchard.
Pour lui, les chances du patient sont diminuées avec cette réforme, qui "place les intérêts économiques avant la qualité du service public".
En Auvergne Rhône-Alpes, des préavis de grève des assistants de régulation médicale ont été déposés dans le Puy-de-Dôme, le Rhône, l'Ardèche et la Haute-Savoie.
