À mi-parcours, déjà neuf étages de rénovés
À mi-parcours des travaux, neuf étages sur les 17 ont d'ores et déjà été rénovés. Le chantier est considérable.
Plusieurs zones ont tout d'abord été désamiantées. Les conditions climatiques ont ensuite été modernisées pour garantir une température stable entre 18 et 20° et une humidité entre 45 et 55%. Pour cela, il a fallu revoir l'ensemble du système d'aération avec notamment l'installation de deux centrales de traitement d'air à chaque étage.
"On peut voir aujourd'hui tous les effets bénéfiques de ce chantier", explique le directeur de la Bibliothèque municipale de Lyon, Nicolas Galaud, "la rénovation garantit de meilleurs conditions de conservation. Ça nous a permis aussi de réorganiser nos collections, il fallait penser au réaménagement à la réinstallation des documents au sein des étages rénovés (…) tout est mieux organisé".
Un silo moins énergivore, plus respectueux de l'environnement
L'éclairage a lui été modernisé et optimisé avec l'installation de leds (172 tubes, remplaçant 320 néons fluorescents) et de détecteurs de mouvement tandis que l'isolation a été refaite sur trois des quatre façades du bâtiments.
Pour Nicolas Galaud, le constat peut-être déjà fait : "il y a un impact fort sur les économies d'énergie. À terme on peut espérer un gain de 20% à 30% d'économie, c'est très significatif dans un bâtiment qui est parmi les plus consommateurs en énergie au sein du patrimoine de la ville de Lyon".
Le maire de Lyon, Grégory Doucet et Sylvain Godinot, adjoint à la transition écologique et au patrimoine © Valentin Chenard |
Pour un meilleur impact environnemental, l'isolation thermique a donc été modifiée. La fibre de chanvre a remplacé le polystyrène pour réduire l'empreinte carbone du bâtiment. Ce changement implique un coût plus conséquent, 40 000 euros supplémentaires ont été alloués pour intégrer cet isolant naturel produit en très grande majorité en France. Un coût "minime" pour réduire l'empreinte carbone, selon le chef de projet, Angelo Sautron.
Réaliser des travaux tout en maintenant l'accès à la réserve
Pour ne pas fermer le silo pendant cinq ans, le chantier a été phasé de façon à maintenir l'accès aux documents. Certains ont quitté temporairement l'endroit (transférés aux Archives départementales et métropolitaines et sur un site distant situé à Corbas), mais la plupart ont été déplacés d'un étage à l'autre, pour faire de la place le temps des travaux, et repérés à l'aide d'outils de traçage numérique.
Si le chantier continue à son rythme de croisière actuel, la fin des opérations est prévue mi-2023 pour un budget total de 13,6 millions d'euros. 10 millions d'euros supplémentaires doivent être engagés pour rénover le bâtiment d'accueil.