Une décision de justice contre elle
Retour fin 2020. La famille, installée jusqu'ici sur l'île de la Réunion, rentre en Métropole. Mais c'est seul que le compagnon de Clélia repart sur l'île au début de l'année 2021, pour des raisons professionnelles. Clélia retourne alors vivre chez ses parents dans la Loire. C'est là qu'une énième dispute au téléphone acte alors la séparation du couple, au sein duquel des violences avaient déjà éclaté auparavant.
En février 2021, le juge des affaires familiales de Saint-Denis de la Réunion est saisi. Après une audience à laquelle elle n'a pas pu participer, ni se faire représenter, Clélia apprend que la justice ordonne que la résidence principale des enfants se trouve chez leur père, sur l'île.
Une décision que la maman a du mal à comprendre. "C'est choquant et surprenant au vu des violences conjugales que mes enfants et moi avons subies ces trois dernières années. Le juge qui a rendu cette décision avait tous ces éléments en main".
"On va détruire tout ce qu'on a reconstruit"
Selon la justice et même si des recours sont encore possibles, les enfants doivent donc retourner auprès de leur père. "Ce samedi 20 novembre, il faudrait que mes enfants que j'ai toujours élevé et protégé partent loin de moi, à 9000 km. Leur père a décidé que samedi, il viendrait avec un huissier récupérer ses enfants à mon domicile".
"Je me sens impuissante. On a tout reconstruit ici. Timéo va à l'école, Nathan a sa nounou et aujourd'hui ils doivent dire au revoir à tout ça, alors que tout le monde est heureux...", regrette Clélia.
C'est justement ce que souligne Maitre Nicole Chauffaille, qui défend les intérêts de la maman et qui regrette que l'intérêt premier des enfants ne soit pas pris en compte dans cette affaire. Un appel va être déposé, mais il ne suspendra pas la décision pendant l'étude du recours.