L'objectif est de permettre aux pompiers de se former à l'analyse de produits, qu'ils soient solides, liquides ou gazeux. Le tout, à bord d'un camion spécial : un véhicule de détection, d'identification et de prélèvement (VDIP). Il en existe six dans tout le pays, dont un pour la zone Sud-Est, qui couvre notamment les douze départements de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pompiers chimistes
Chaque année, une quinzaine d'opérations liées à des suspicions de risques chimiques, biologiques et nucléaires ont lieu dans la région. "Pour les exercices, on s'inspire de situations qui ont déjà eu lieu. Comme l'écoulement d'un produit dans la nature qui doit être analysé", explique Alexandra De La Hoz, ingénieure territoriale auprès du SDMIS, les sapeurs-pompiers du Rhône.
"Certains pompiers formés ont déjà des appétences pour la chimie, mais ce n'est pas nécessairement le cas, les profils sont variés", ajoute Sébastien Burtin, enseignant à l'école d'ingénieurs en chimie CPE Lyon, expert en chimie analytique et par ailleurs sapeur-pompier volontaire. "Ce type d'exercice permet aussi de se confronter aux outils dont on dispose, de voir quelles sont nos limites aussi."
Car l'idée n'est pas de trouver toutes les réponses, mais d'écarter, le plus rapidement possible, les principales hypothèses. Les pompiers ne sont d'ailleurs pas les premiers à intervenir. Et ils ne sont pas non plus en bout de chaîne : des analyses plus poussées sont réalisées par des laboratoires.
Ce type de véhicule a par exemple été mobilisé lors de l'incident de Lubrizol, à Rouen.
Ce n'est pas forcément les missions auxquelles on pense quand on pense aux pompiers, et pourtant... "C'est vrai que c'est moins connu, mais on est formé pour !", sourit Thibault, l'un des pompiers qui a participé à l'exercice.
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