Originaires de la région lyonnaise, de Saint-Étienne et du sud de la France, les huit accusés sont poursuivis à divers degrés pour "tentative de vol avec arme, tentative de meurtre, détention d'armes et de substance explosive et association de malfaiteurs".
Jusqu'au 24 juin, les jurés doivent ainsi examiner le rôle de chacun des malfaiteurs présumés, dont cinq sont soupçonnés d'avoir participé directement à l'attaque.
Le fourgon bloqué dans les rues de Saint-Chamond
Cette dernière remonte au matin du 25 septembre 2017 devant la caisse d'Épargne de Saint-Chamond.
L'équipage d'un fourgon de la société de transport de fonds Loomis se fait alors bloquer le chemin à l'avant et à l'arrière du véhicule par deux voitures. Les convoyeurs parviennent cependant à forcer le barrage en manœuvrant sous les tirs des assaillants, qui ne feront aucun blessé. Un impact de balle sera néanmoins relevé sur la fenêtre d'une école primaire et dans le salon d'un riverain.
Interpellés en 2018
Bredouilles, les braqueurs incendieront leurs véhicules dans leur fuite, laissant également derrière eux une dizaine d'étuis de munitions et un petit dispositif explosif pour forcer un blindage.
Cinq des huit accusés seront interpellés en février 2018 après un minutieux travail de téléphonie, de recoupement et de surveillance de la police judiciaire, qui avait remonté leur piste depuis un box suspect à Saint-Étienne contenant des armes, des munitions et des gilets pare-balles notamment.
Depuis le début, les accusés nient toute participation à la tentative de braquage, indiquant qu'ils avaient caché du matériel pour des tiers.
Ce mercredi devant la Cour, trois autres complices présumés sont renvoyés quant à eux pour association de malfaiteurs, dont un ancien braqueur du Var, qui avait participé à l'évasion en 2003 de l'ex-braqueur montpelliérain Pascal Payet. Soupçonné d'avoir fourni de l'explosif, l'homme a formellement contesté, se disant reconverti dans le commerce de produits locaux.