"On aurait pu s'attendre à ce que la mobilisation soit en baisse. Il y a eu les vacances... Et puis pour certains, c'est la cinquième journée de mobilisation, ça coûte cher ! Mais on voit bien que cela repart, avec un nombre de grévistes qui devrait être au moins aussi important que lors de précédentes journées", explique Benjamin Grandener, co-secrétaire départemental SNUipp-FSU pour le Rhône.
"Quand il y a comme ça plusieurs journées de grève, il peut y avoir de l'agacement parfois chez les parents d'élèves notamment. Mais là, pas du tout. On les voit tous les jours à l'école et franchement, on se rend compte que tout le monde est d'accord", poursuit l''enseignant.
Dans le Rhône, une centaine d'écoles devraient être fermées d'après le syndicat.
"L'effort de trop"
"Il faut quand même se rendre compte que pour nous, enseignants, c'est un peu l'effort de trop. On sort de plusieurs années de Covid, il y a l'inflation et maintenant le report de l'âge de départ à la retraite ? C'est déjà compliqué de terminer sa carrière en ayant la même énergie, le même enthousiasme. À 62 ans, certains collègues terminent déjà sur les rotules", ajoute le délégué syndical.
Les sept principaux syndicats enseignants ont appelé à "fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services" le 7 mars. Des blocages sont également attendus dans les lycées et les universités lyonnaises. Les organisations étudiantes et lycéennes ont appelé à "durcir le mouvement" contre la réforme avec une journée de mobilisation de la jeunesse le 9 mars.
La grève sera-t-elle reconductible dans l'éducation ? Dans le 1er degré, l'option n'est pas exclue. Le SNUipp-FSU précise que la situation sera étudiée au cas par cas : école par école, commune par commune.
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