Selon un sondage IFOP publié ce jeudi et commandé par Le Journal du Geek, quatre Français sur dix ont indiqué avoir déjà fouillé dans le portable de leur partenaire. Une personne sur quatre a précisé le faire régulièrement.
L'étude a aussi indiqué que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à pratiquer le snooping, 44% contre 35%.
Les jeunes plus nombreux
41% des personnes interrogées durant l'étude ont indiqué avoir été victime de l'espionnage de leur conjoint. Chez les moins de 25 ans, ces chiffres explosent, 66% des hommes et 52% des femmes ont déjà été espionnés.
21% des hommes ont aussi précisé que leur partenaire avait installé un système de géolocalisation sur leur smartphone.
Sur les réseaux sociaux, chez les moins de 25 ans, ce sont 60% des femmes qui ont déjà regardé le détail des comptes suivis par leur partenaire ou ceux qui le suivent en retour. 42% des hommes ont avoué faire la même chose.
Selon Louise Jussian, chargée d'étude au pôle scientifique et actualités de l'IFOP, "le snooping est un phénomène générationnel intimement lié à l'importance qu'ont pris les smartphones dans la vie quotidienne des jeunes".
Près de 35% découvrent des mensonges
Parmi ceux qui pratiquent le snooping, 50% ont indiqué avoir déjà découvert quelque chose dans le téléphone espionné. Parmi ces découvertes, 35% de mensonges, 29% de conversation ambiguë et de séduction et 19% de preuves d'infidélité.
Une pratique parfois liée à des violences
L'étude montre que cette pratique est fréquente chez les victimes de violences. 35% d'entre elles indiquent avoir également été victimes de la confiscation de leur téléphone par leur conjoint, contre 4% chez les personnes n'ayant jamais été confrontées à des violences.
Si 27% des sondés n'ayant pas été victimes de violences ont indiqué que leur partenaire avait déjà fouillé dans leur téléphone, ce chiffre monte jusqu'à 52% chez les victimes de ce genre de faits.
"Comme le montre cette étude, les entorses à l'intimité numérique peuvent aussi être symptomatiques d'une violence ou d'une emprise au sein des couples" a précisé Louise Jussian.