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Procès des marchands de sommeil à Lyon : jusqu'à sept ans de prison requis

Lundi 11 Octobre - 19:20

Actualité


Le tribunal correctionnel de Lyon. - © Google Street View
Sept ans de prison ferme ont été requis ce lundi 11 octobre contre le principal suspect du procès mettant en cause des marchands de sommeil dans la Métropole de Lyon.


Les réquisitions sont tombées dans le procès des marchands de sommeil à Lyon. Sept ans de prison ferme et 100.000 euros d'amende ont été requis devant le tribunal correctionnel, à l'encontre de l'organisateur présumé d'un réseau de location d'une centaine de logements insalubres dans la région lyonnaise de 2010 à 2016.

Ouajdi Ben Slama, 37 ans, poursuivi avec 13 autres prévenus, a été décrit comme "un entrepreneur de l'occulte" par la procureure Laurie Lacoste, qui a également demandé aux juges de lui interdire de gérer une entreprise pendant quinze ans.

"Il a choisi de tout dissimuler. Il a créé un réseau d'économie souterraine entièrement opaque", a dit la magistrate, pour qui le principal mis en cause a porté "la cupidité à son paroxysme" en profitant de la vulnérabilité de migrants sans papier pour leur louer, clandestinement, 113 logements.

"Il a enlevé la dignité à ces pauvres gens", a insisté la procureure, rappelant le témoignage d'une famille qui a vécu à cinq dans 20 mètres carrés, et dont le père devait dormir dans une voiture.

Un procès hors norme


"C'est d'autant plus détestable que lui-même a connu ce parcours (de migration, ndlr), il n'a eu aucune pitié", a ajouté Laurie Lacoste à propos de ce Tunisien arrivé en France à l'âge de 14 ans, naturalisé depuis, qui aurait pu, selon elle, "devenir un très bon chef d'entreprise s'il n'avait pas choisi d'être en marge de la société".

Dans ce dossier hors norme de marchands de sommeil, les 14 prévenus sont poursuivis notamment pour soumission de personnes vulnérables ou dépendantes à des conditions d'hébergement indignes, escroquerie ou encore blanchiment en bande organisée.

La procureure a requis des peines de trois à cinq ans de prison, dont un avec sursis, et des amendes de 50.000 à 100.000 euros à l'encontre du "premier cercle" des complices, dont des frères, sœur et beau-frère du principal prévenu.

Les réquisitions vont de six mois d'emprisonnement avec sursis à deux ans ferme contre le "deuxième cercle" des mis en cause, suspectés d'avoir joué des rôles d'intermédiaires ou de prête-noms dans la quinzaine de sociétés utilisées par le réseau.

Selon l'accusation, après avoir géré des salons de coiffure non déclarés à bas prix et haut rendement, le réseau familial a investi dans l'immobilier, contractant pour deux millions d'euros de prêts bancaires, afin de blanchir l'argent gagné et de produire de nouveaux bénéfices en louant des logements découpés en petites surfaces.

La défense plaidera ce mardi 12 octobre.



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