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PROCÈS DE L'ATTENTAT DE NICE : "IL Y A DE L'IMPATIENCE ET TOUJOURS CETTE COLÈRE FROIDE"

Lundi 5 Septembre - 06:00

Actualité


Les débats seront retransmis dans une salle du Palais des congrès de Nice. - © Google Street View
Six ans après le terrible soir du 14 juillet 2016, le procès de l'attentat de Nice s'ouvre ce lundi à Paris. Une étape déterminante pour les victimes et leurs proches. Certains témoigneront à la barre. C'est le cas de Stéphane Erbs, chef d'entreprise à Décines-Charpieu près de Lyon. Il était à Nice, en famille, le soir du drame.


Huit personnes, sept hommes et une femme, seront jugés à compter de ce lundi par la cour d'assises spéciale de Paris. Trois d'entre eux sont poursuivis pour "association de malfaiteurs terroriste", membres de l'entourage du principal absent de ce procès. Le conducteur du camion, qui avait fauché des centaines de personnes venues assister au feu d'artifice sur la Promenade des Anglais, avait été abattu par les forces de l'ordre.

Témoigner


Le bilan de l'attentat est terrible : 86 morts et plus de 400 blessés. Parmi eux, Stéphane Erbs, 48 ans. Chef d'entreprise à Décines-Charpieu près de Lyon et habitant du Nord-Isère, il est aujourd'hui l'un des cinq co-présidents de l'association Promenade des Anges qui compte 400 adhérents.

Le 14 juillet 2016, il était à Nice avec sa femme et ses deux enfants pour assister au feu d'artifice. Lui a été blessé dans l'attaque terroriste, son épousé est tuée sur le coup. Les deux enfants s'en sortiront indemnes. Six ans après, Stéphane Erbs envisage de suivre autant que possible le procès qui se tient à Paris.

"Je ferai des allers-retours entre Paris et Lyon. Et je témoignerai le 30 septembre, le jour de mon anniversaire", explique le père de famille. "Les personnes avec qui j'échange attendent le procès avec impatience. Pour voir, pour comprendre. Beaucoup ne souhaitaient pas témoigner, certains ont changé d'avis à l'approche du procès. C'est notre seule occasion pour se faire entendre."

Comprendre


Un procès attendu donc, mais pas sans appréhension. "Il y a de la colère aussi, une colère froide, presque de la haine. À titre personnel, c'est d'avoir gâché ma vie... La colère, elle commence là", poursuit le chef d'entreprise. "Il reste aussi des zones d'ombre que l'on aimerait éclaircir, on espère avoir des réponses. Mais on ne sait pas. On craint d'être déçu."

Pour lui, le procès compte aussi et surtout pour l'importance des témoignages, "pour toutes les victimes psychologiques". Un moment de l'Histoire aussi, "pour honorer la mémoire des défunts."

Le procès, qui doit durer trois mois, prendra place dans la même salle d'audience que pour le procès des attentats du 13 novembre. Des liens entre les victimes de Paris et de Nice se sont d'ailleurs tissés, autour d'expériences tristement liées. Les débats seront retransmis dans une salle du Palais des congrès de Nice, et sur une web radio accessible aux 865 parties civiles.