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Procès Charlie Hebdo : ce qu'en attend Gala Renaud, la veuve de Michel Renaud

Mercredi 2 Septembre - 06:00

Actualité


Gala Renaud, épouse de Michel Renaud, le Clermontois tué par les frères Kouachi, dans les locaux de Charlie Hebdo - © Tiphaine Coulon
Le procès des attentats de 2015 à Charlie Hebdo, à Montrouge et dans le magasin Hyper Cacher s'ouvre ce mercredi 2 septembre à Paris. Parmi les victimes, il y avait Michel Renaud, créateur du festival Rendez-vous du Carnet de voyage de Clermont-Ferrand.


Un procès hors norme débute ce mercredi 2 septembre : 197 parties civiles, 14 prévenus (seuls 11 seront présents) pour ce procès qui va se dérouler dans le nouveau palais de justice de Paris, dans quatre salles différentes, peut-être même plus, protocole sanitaire oblige.

Gala Renaud y sera. C'est la veuve de Michel Renaud, créateur des Carnets de voyage de Clermont-Ferrand. Il se trouvait dans les locaux de Charlie Hebdo au moment de l'attaque, pour récupérer des dessins de Cabu. "Gala, en tant que partie civile, a des questions légitimes : définir les responsabilités, les peines... mais elle a aussi des questionnements que n'auront peut-être pas toutes les parties civiles", précise Jean-Hubert Portejoie, son conseil.

Michel Renaud n'avait pas connaissance des menaces qui pesaient sur le journal


Des questions sur la sécurité, notamment. "Nous avons appris au fur et à mesure de l'instruction que Charlie Hebdo était menacé depuis plusieurs semaines et Gala Renaud se demande si toutes les garanties sécuritaires ont été prises afin d'éviter cet attentat. Si Michel Renaud avait su qu'il y avait ce risque qui pesait depuis des semaines, naturellement il ne serait jamais monté à Paris", explique l'avocat de la veuve.

Gala Renaud devrait s'exprimer dans le courant de la semaine prochaine, le 10 ou 11 septembre. Son avocat la dit "impatiente" que le procès débute. Même si "elle ne se fait pas trop d'illusions. Elle sait qu'il y aura de la frustration : l'ensemble de ses questions n'auront pas de réponses car les principaux protagonistes sont, soit morts, soit en fuite", conclut Jean-Hubert Portejoie.

Les quatorze accusés sont soupçonnés à des degrés divers de soutien logistique aux frères Kouachi et à Amédy Coulibaly, tués par la police le 9 janvier 2015.

Le procès va durer jusqu'au 10 novembre.

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