Prévention, maraudes : Woodstower lutte contre les violences sexistes

Du 23 au 27 août, Woodstower prend ses quartiers dans le Grand parc de Miribel Jonage pour cinq jours de musique et de fête ! Cette année encore, les équipes du festival ont souhaité mettre en avant l'importance de lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Un défi de taille, quand on sait que l'événement peut rassembler jusqu'à 15.000 personnes par jour, sans oublier les centaines de bénévoles mobilisés.


"Il y a deux axes : la prévention et la présence sur le terrain", explique Victor Estel, chargé de production spécialisé sur ces questions. "Donc ça passe par la formation de nos équipes, que chacun connaisse le cadre juridique... C'est aussi de la communication : on a établi une charte Woodsafe en 2020. Ensuite, c'est se donner les moyens d'agir en cas de problème."

Concrètement, un stand dédié aux violences sexistes et sexuelles permet aux festivaliers de venir échanger sur ces sujets, ou de rapporter un comportement inapproprié constaté sur le site. "Juste derrière, une "safe zone" permet aux potentielles victimes d'être écoutées à l'écart de la foule", poursuit Victor Estel.

Le festival travaille cette année avec l'association lyonnaise Purple effect pour assurer des maraudes. Une dizaine de bénévoles, par groupe de deux, se relaient pour sillonner le parc, reconnaissables à leur tee-shirt violet. "On se doute que cela ne suffit pas forcément à dissuader les personnes qui auraient des comportements inappropriés, mais en cas de problème, c'est ce qui permet d'agir rapidement", ajoute Victor Estel, qui ne transige pas : "on n'a aucun problème à évacuer quelqu'un du festival si un témoignage nous est rapporté."

"Tolérance zéro", donc, pour permettre à tout le monde de se sentir en sécurité. D'année en année, l'équipe du festival enrichit ses protocoles en espérant, un jour, ne plus en avoir besoin... Prochaine étape : améliorer l'éclairage extérieur aux abords du Grand parc pour limiter les coins sombres.