"Tout s'est bien passé"
"La mer est bleue !", articule Cécille, l'enseignante du matin. Chacun leur tour, les élèves répètent. Ils devront ensuite placer le bon mot sur la bonne couleur. "On a commencé par les mots les plus importants, les expressions du quotidien. Malgré leur âge, ils ont conscience de l'importance d'apprendre le Français.".
Une traductrice est aussi mobilisée pour faciliter le passage de l'Ukrainien au Français. "C'est important pour eux, mais aussi pour nous", assure Vanessa Routhier, conseillère pédagogique. "L'école est obligatoire dès trois ans, c'est un devoir que d'accueillir tous les enfants quelque soit leur pays d'origine. Et puis cela leur donne des points de stabilité."
Pour faciliter l'arrivée des élèves, les parents ont été invités dans l'école. "Comme ça ils pouvaient voir les enfants s'installer, ce n'était pas évident dès le début, mais tout s'est bien passé. De voir leur sourire, de les voir jouer dans la cour de récréation... C'est rassurant", ajoute Mina Es Sbiti, la directrice.
Tout s'est organisé en lien avec la préfecture et la mairie de Villeurbanne qui a mis à disposition de plusieurs familles un lieu de résidence temporaire. Dès qu'un hébergement plus durable leur est trouvé, les enfants sont ensuite accueillis dans l'établissement de secteur.
D'après le rectorat, 650 élèves ukrainiens sont actuellement scolarisés dans l'académie de Lyon (Rhône, Loire et Ain).