Trouver un hébergement, un travail, se soigner
Première étape : la demande de séjour qui donne droit notamment à une allocation. "Pour trois personnes, cela vous fait à peu près 1.074 euros pour acheter ce dont vous avez besoin", explique une agente de l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration). "La somme vous sera versée tous les mois sur une carte, d'accord ?"
En face, Antonina, 21 ans, traduit pour sa tante et ses deux grands-parents arrivés de Kiev la semaine dernière. "Tout est bien organisé, on peut faire différentes démarches au même endroit. Il y a l'Assurance Maladie par exemple, qui nous sera utile car mon grand-père est très malade", explique-t-elle.
Un peu plus loin, une salle d'attente. Un espace de jeu a été aménagé pour les enfants. Jean patiente devant le stand Pôle Emploi. Il est venu accompagner Victoria, une jeune Ukrainienne qu'il héberge en ce moment... Et qui est aussi une ancienne collègue. "Elle avait travaillé sur notre exploitation dans le Beaujolais à l'époque, elle a une formation de sommelière. Alors on finalise les documents pour qu'elle puisse travailler. Parce qu'elle veut travailler", insiste-t-il.
Un peu à l'écart, un espace santé permet à un médecin de faire des consultations, notamment en pédiatrie, mais aussi de traduire les ordonnances de l'ukrainien au français. Toutes les personnes accueillies ont aussi la possibilité de se faire vacciner contre le Covid, "mais assez peu l'acceptent", indique le médecin.
Un dispositif exceptionnel
Ce parcours d'intégration express n'est pas ouvert aux personnes qui demandent l'asile en France. "C'est pour cela que l'on utilise le terme de "déplacés" plutôt que "réfugiés". La protection temporaire, c'est une autorisation de séjour de six mois renouvelable trois ans, qui s'adresse aux personnes dont le souhait est de revenir dans leur pays", détaille le préfet du Rhône Pascal Mailhos, venu visiter le centre.
Pourquoi cette différence de traitement ? "La protection temporaire est un statut qui n'avait jamais été ouvert en France, cela a été le cas dans le cadre du conflit actuel et c'est pour cela que nous avons ouvert ce centre. Que cette pratique puisse nous inspirer à l'avenir pourquoi pas, mais dans des conditions comparables", répond le préfet.
Le centre, ouvert de 9 heures à 18 heures, est accessible sans rendez-vous pour les personnes concernées. Près de 70 agents y travaillent quotidiennement.






