Telle est la devise de l'Association Gestes Propres, spécialiste de la lutte contre les déchets abandonnés, qui présente sur le territoire de la Métropole de Lyon une expérimentation unique en France, sur le point de se terminer.
Depuis le mercredi 4 octobre et jusqu'au mercredi 20 décembre, un dispositif est mis en place via différents supports sur la très fréquentée ligne de bus C2.
Des messages écrits, audios, vidéos, des pictogrammes apposés sur les vitrines ou encore des stickers sont visibles dans les transports en commun à Lyon.
Cette expérimentation est aussi illustrée par des photos de la ville. L'objectif étant de souligner que dans le quartier, comme chez soi, les déchets sont naturellement jetés à la poubelle.
Sensibiliser 15.000 voyageurs par jour
La Déléguée Générale de Gestes Propres, Carole Carpentier, précise que cette phase de test pourrait être élargie sur une plus longue durée.
"Ce test grandeur nature, sur une ligne très fréquentée, avec plus de 15.000 montées par jour, va nous permettre de mesurer l'impact des actions mises en place pour limiter le geste d'abandon des déchets diffus et d'identifier des leviers efficaces au changement de comportements. À terme, et après avoir optimisé ce dispositif, nous souhaitons le proposer en « open source » à toutes les collectivités."
Sur les abris bus, une campagne d'affichage incite les usagers aux trois gestes propres ciblés : jeter son mégot écrasé dans une poubelle ou un cendrier, mettre sa canette dans une poubelle, jaune de préférence ou encore garder ses déchets jusqu'à la prochaine poubelle ou les rapporter chez soi.
Il en va de même avec des haut-parleurs qui diffusent des messages audios basés sur des "vrais-faux" pour déconstruire certaines idées reçues :
"En ville, tous les déchets sont ramassés."
"Un déchet jeté par terre sera filtré dans les égouts."
"Les petits déchets polluent moins."
"Le chewing-gum : on peut le jeter par terre, c'est naturel !"
Des affichettes pédagogiques sont aussi positionnées pour expliquer plus en détail l'impact des déchets abandonnés sur l'environnement. Enfin, des autocollants ont été placées sur les portes des bus. L'étude préalable a démontré que certains voyageurs se débarrassaient parfois de leurs déchets au moment de leur montée dans le bus.