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Policiers en colère : "On n'en peut plus, on est fatigués"

Jeudi 27 Juillet - 07:00

Police - Justice


La police - © Illustration / Adobe Stock
La gronde monte dans les commissariats de toute la France, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes. Les agents protestent contre le placement en détention provisoire d'un policier soupçonné de violences à Marseille.


La colère des policiers ne faiblit pas ! Pour protester contre le placement en détention provisoire de leur collègue soupçonné de violences à Marseille, des centaines de membres de la police se sont mis en arrêt maladie ou au service minimum partout en France. Ils réclament notamment un "statut spécial", afin de les protéger juridiquement.

Les mots d'Emmanuel Macron ne passent pas


Lundi 24 juillet, Emmanuel Macron a dit comprendre "l'émotion" des policiers, mais a cependant rappelé que "nul en République n'est au-dessus de la loi". Des mots qui ne passent pas auprès des syndicats de police.

Yannick Biancheri, secrétaire zonal du syndicat de police Alliance : 

"Nous ne sommes pas surpris de cette phrase. Les policiers ne demandent pas d'être au-dessus de la loi, ni l'impunité. Ils demandent de ne pas être en-dessous de la loi, ils demandent l'impartialité. (...) Nous ne critiquons pas les décisions judiciaires finales. On remet simplement en cause la détention provisoire qui n'est pas forcément appliquée pour des criminels aux casiers judiciaires bien remplis, par exemple."


Des conditions de travail dégradées


La colère n'est finalement pas nouvelle, selon le secrétaire d'Alliance, puisque les policiers dénoncent aussi des conditions de travail dégradées. Un ras-le-bol général, qui se remarque aussi en Auvergne-Rhône-Alpes :

"On a des collègues fatigués physiquement parce qu'ils sont suremployés. On leur demande de maintenir la France à flot avec le peu de moyens qu'ils ont, avec leurs petits bras. Ils sont usés aussi psychologiquement. Que ce soit sur Grenoble, Lyon, dans la Loire, le Puy-de-Dôme, on a des collègues qui se mettent en arrêt parce qu'ils font des burn-out, ils n'en peuvent plus !"


"Marre du police-bashing"


D'après Yannick Biancheri, la police subit "un police-bashing" :


"À mes yeux, l'image de la police n'est pas dégradée. C'est malheureusement une minorité de personnes qu'on entend bien trop souvent, qui remet en cause systématiquement la police, comme les partis politiques qui cherchent simplement de l'électorat. Mais pour moi, la police a le soutien de la majorité des Français".


Si certains services de police fonctionnent actuellement en sous-effectif, les commissariats continuent de gérer les urgences. En cas de besoin, les plaintes peuvent également être enregistrées par la gendarmerie, ou encore sur Internet.