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PLAN HIVERNAL : "LE DISPOSITIF D'HÉBERGEMENT COMPLÈTEMENT SATURÉ"

Mardi 12 Novembre - 05:00

Actualité


Sophie Jansen (Fondation Armée du Salut) et Pascal Mailhos (préfet du Rhône) - © Radio Scoop / Léa Duperrin
Le préfet Pascal Mailhos a présenté le plan de renfort hivernal et d'hébergement d'urgence, avec cette année 1 200 places ouvertes pour mettre à l'abris les personnes les plus vulnérables.


Depuis le 1er novembre et jusqu'au 31 mars, 1 200 places d'hébergement d'urgence supplémentaires sont ouvertes. Un chiffre similaire à l'an dernier, avec de nouveau, le même problème : "un dispositif d'hébergement complètement saturé", commente Pascal Mailhos, préfet du Rhône.


Hôtels et gymnases


Dans le Rhône, c'est donc le même dispositif qui sera déployé par rapport à l'an dernier. Dans le détail, 880 places concernent les structures d'hébergement et les hôtels, auxquelles s'ajoutent 320 places mobilisables en cas de grand froid comme les gymnases. Nouveauté cette année, 742 places seront ouvertes à la fin décembre contre 472 à la même date l'hiver dernier.

Comme chaque année, des critères de priorisation sont établis pour accueillir les personnes les plus vulnérables. Les familles avec enfants de moins d'un an, les femmes enceinte ou encore les personnes malades sont prioritaires. En cas de difficulté, il faut appeler le 115 qui fonctionne 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Les équipes du SAMU qui se chargent des maraudes sont également renforcées.

"Le sujet ce n'est pas d'ouvrir plus de places"


À la question de savoir si les 1 200 places seront suffisantes, Pascal Mailhos répond clairement que "le sujet ce n'est pas d'ouvrir plus de places ou d'augmenter le budget, mais de fluidifier l'accueil, c'est à dire, d'améliorer l'accompagnement vers l'insertion."

Le préfet du Rhône met en avant les chiffres de ces dernières années : de 955 places en 2014, 1 200 sont ouvertes cette année, le budget consacré à l'hébergement d'urgence en hiver ne cesse d'augmenter et pourtant, la situation ne s'améliore pas.

"Le problème, c'est qu'on a un certain nombre de personnes qui sont dans le dispositif d'hébergement d'urgence et qui n'ont aucune perspective d'insertion", ajoute Christel Bonnet, directrice de la cohésion sociale dans le Rhône.

Plusieurs pistes ont été évoquées pour y remédier : 234 place en plus pour le logement accompagné ou encore 396 places en pension de famille, l'objectif de 600 places pour le dispositif "logement d'abord".