Les syndicats veulent faire reconnaître le préjudice subi
Spécialisée dans la livraison de produits surgelés, mieux connue sous son ancien nom Toupargel, l'entreprise avait été placée en redressement judiciaire en novembre dernier. La société Tazita, implantée en Auvergne-Rhône-Alpes, s'était fait connaître comme repreneur avant de se désister.
"Les salariés sont déçus, en colère aussi. On se demande comment une société leader dans son domaine a pu dégringoler en quelques années", regrette Françoise Charentus, déléguée syndicale Force Ouvrière (FO). "Ils comptent sur les représentants du personnel pour se faire entendre, la direction doit nous écouter. Elle doit reconnaître le préjudice subi, reconnaître la fidélité et l'ancienneté des salariés."
Si la liquidation judiciaire était prononcée, les syndicats espèrent obtenir autant de garanties possibles. "Ce qui nous semble primordial d'obtenir une prime supra-légale de 10.000 euros. On souhaite que le tribunal donne du temps à la direction pour négocier avec les actionnaires" poursuit Françoise Charentus. "On parle de 1.600 salariés, mais ce sont 1.600 familles qui sont laissées sur le carreau ! Dans la période actuelle particulièrement difficile..."
Des actionnaires "muets"
Les échanges avec la direction ne sont pas à la hauteur des attentes côté syndicats. "Beaucoup de questions restent sans réponse", souffle la déléguée FO, qui ne cache pas sa colère vis-à-vis des actionnaires du groupe. "En deux ans, ils n'ont jamais rencontré les responsables syndicaux. Ils nous ont mis dans le mur et maintenant ils sont muets."
À l'époque, ils avaient repris la société, déjà dans le cadre d'une procédure judiciaire.
Autre raison de la colère, les syndicats ont appris qu'une cellule liquidative composée de 35 salariés, choisis par la direction, avait été créée. Ces derniers verront leur salaire doublé jusqu'au 31 mars. "Une injustice", déplore les syndicats.
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