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PASS SANITAIRE À L'ASSEMBLÉE : QU'EN PENSENT LES DÉPUTÉS DE LA RÉGION ?

Mercredi 21 Juillet - 05:30

Santé


Manifestation contre le Pass Sanitaire à Lyon, le 17 juillet 2021. - © Twitter : @NC4415
Le texte de loi porté par le gouvernement qui prévoit notamment l'extension du pass sanitaire doit être débattu dans l'hémicycle ce mercredi. Avec la promesse de voir certaines mesures ajustées.


Un parcours express pour une loi qui divise. D'abord évoquée par Emmanuel Macron dans son allocution du 12 juillet, l'extension du pass sanitaire a été validée dans les grandes lignes par le Conseil d'Etat puis présentée en Conseil des ministres ce lundi.

Les discussions ont commencé hier en commission des lois avant les débats du jour à l'Assemblée. Puis ce sera au tour des sénateurs de se prononcer jeudi et vendredi... avant un possible passage par le Conseil constitutionnel.

Le pass sanitaire : pour qui, pour quand ?


Plusieurs manifestations se sont déroulées ces derniers jours pour contester l'application du pass sanitaire, défendu par d'autres qui le présentent comme la seule solution pour éviter un reconfinement. De quoi parle-t-on exactement ?

À compter de ce mercredi 21 juillet, le pass sanitaire est obligatoire pour tous les lieux de loisir et de culture accueillant du public, qui rassemblent plus de 50 personnes. Il s'agit donc des musées, cinémas, salles de conférences ou encore des lieux de cultes, foires et autres chapiteaux. Le décret a été publié mardi au Journal Officiel.

Le projet de loi, qui est distinct du décret, prévoit que dès le 1er août le pass sanitaire soit aussi exigé pour aller dans les cafés, bars, restaurants, certains centres commerciaux et pour prendre un TGV. Le texte comprend aussi la vaccination obligatoire pour certaines professions avec des contrôles prévus dès le 15 septembre.

Le pass sanitaire concerne les personnes de plus de 18 ans (les mineurs pourraient être concernés seulement fin août). Il est délivré une semaine après la deuxième dose de vaccin (ou d'une seule dose selon les cas), avec la présentation d'un test PCR négatif de moins de 48 heures, ou avec la preuve d'avoir été contaminé par le Covid il y a au moins 11 jours et moins de six mois.

Éviter la 4e vague, protéger les libertés : trouver l'équilibre


Thomas Rudigoz, député LREM du Rhône, défend l'extension du pass sanitaire comme la seule alternative possible à un reconfinement généralisé. "On la connait l'autre solution, on l'a vécu plusieurs fois. C'est la fermeture des commerces, des restaurants et des cafés, c'est ça qui va se passer à terme. Et c'est encore plus privatif de libertés", explique l'élu, qui fait partie des députés ayant reçu des menaces. Une enquête a d'ailleurs été ouverte.



"On est dans une bataille très dure contre l'épidémie, et on utilise comme d'autres pays les outils à notre disposition pour éviter une quatrième vague. Bien sûr, il peut y avoir des interrogations, c'est normal. On parlera de tout ça à l'Assemblée", poursuit-il.

Des interrogations, il y en a. Sur les délais de mise en application, sur les amendes et contrôles en cas de non-respect des règles...

Pour Damien Abad, chef de file des députés LR à l'Assemblée et député de l'Ain, le pass sanitaire est une sorte "d'obligation vaccinale déguisée". Son groupe a déjà prévu de déposer des amendements "pour donner de la souplesse".

"Nous voulons dire au gouvernement : accélérons la vaccination, tout en respectant les libertés individuelles. C'est un équilibre difficile à trouver. À l'Assemblée il y aura les inconditionnels du pour et les ayatollah du contre. Nous essaierons de trouver un chemin d'équilibre", défend Damien Abad.



À gauche, le député communiste du Puy-de-Dôme André Chassaigne entend défendre une autre "politique de santé publique". D'après lui, plusieurs éléments font défaut au texte du gouvernement. "Ce pass sanitaire, c'est une vision utilitariste et consumériste du vaccin. On dit au gens, il faut se vacciner pour aller au restaurant, au cinéma... Ce n'est pas la bonne approche, c'est un passage en force qui provoque des angoisses terribles et ça ne redonne pas confiance", regrette-t-il.



"Il y a un problème de transparence sur la vaccination, qu'il faut d'abord régler. Il faut un plan de gestion des risques, il faut donner les informations sur les contre-indications. J'espère que les débats permettront à la fois de faire remonter ces tensions, mais aussi d'apporter des changements. Et de montrer aussi, les difficultés de mise en application de ces nouvelles règles."

À noter que le groupe des sénateurs LR et le groupe des députés Insoumis ont déjà annoncé leur intention de saisir le Conseil constitutionnel. Hier, Jean Castex a également précisé son intention de le faire.