Ortie : des "city-composteurs" au coin des rues pour préserver la biodiversité

Il va falloir que l'on s'y habitue : la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire prévoit de généraliser le tri à la source des biodéchets au 31 décembre 2023 ! En clair, comme pour le verre, le carton ou le papier, nous aurons une poubelle spécifique, un "bio-seau", pour jeter nos épluchures !


Une échéance que les collectivités et les entreprises doivent préparer dès à présent. Vanessa Martin, une Lyonnaise de 34 ans, veut leur apporter une solution clé en main avec des "city-composteurs" : des points d'apport volontaire, où les citoyens pourront déposer leurs biodéchets 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ces boîtes permettront également de composter sur place, afin de limiter les transports vers des plateformes de compostage.

Son projet est baptisé "Ortie", pour Odyssée pour la Résilience des Territoires Innovants et Engagés.

Vanessa Martin explique que "99 % des gens ne mettent plus leur verre dans leur poubelle. Dans quelques années, ils se diront de la même façon qu'il est idiot de jeter à la poubelle leurs épluchures qui sont composées à 90 % d'eau. Autant les réutiliser dans du compost, pour améliorer la biodiversité !". Pour ce faire, "les city-compost s'adressent aux habitants des villes urbaines et semi-urbaines. L'idée est qu'ils puissent apporter au coin de leur rue leur bio-seau, dès qu'il sera plein. Ils ne doivent pas avoir à faire un kilomètre, donc il faut qu'il y en ait un peu partout, à côté des points d'apports volontaires du verre, par exemple. Ainsi, cela deviendrait l'habitude ; tous les trois ou quatre jours, on apporterait ses verres et ses biodéchets en même temps".


Ortie souhaite proposer une prestation clé en main, en fournissant non seulement les "city-composteurs", mais aussi leur exploitation. Des professionnels, personnes éloignées de l'emploi en insertion, viendront vérifier une ou deux fois par semaine qu'il n'y a pas de déchets inappropriés. Elles viendront aussi brasser les matières, et y apporter du broyat sec, pour optimiser la maturation du compost.

Selon Vanessa Martin, il y a un double avantage, par rapport aux composteurs de proximité que les collectivités installent déjà : cela occupe moins de place, et il n'y a pas besoin de bénévoles de bonne volonté, puisque tout est géré par des professionnels.

Comme Euphrosyne, Le Petit Boxon et Suzanne en Ville, Ortie fait partie de la nouvelle promotion de projets accompagnés par l'association Ronalpia, qui aide des jeunes entrepreneurs d'Auvergne-Rhône-Alpes à se lancer, et que Radio SCOOP vous a présenté cette semaine dans La Terre, Lapierre et Vous !