Cliquer pour télécharger
l'application Radio Scoop

Officiel : Gérard Collomb réélu maire de Lyon

Lundi 5 Novembre - 09:38

Actualité


Gérard Collomb
L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a retrouvé sans surprise lundi son fauteuil de maire de Lyon, sa majorité s'effritant toutefois alors que son retour précipité pour préparer les élections de 2020 est critiqué.


Un mois après son départ du gouvernement, Gérard Collomb a obtenu 41 voix contre 8 à son unique concurrent, le maire centriste du 2e arrondissement Denis Broliquier. Soit sept de moins par rapport à sa précédente élection en 2014.

Sur 73 conseillers municipaux, 14 n'ont pas pris part au vote - 13 se sont abstenus sur place et un était absent. Et parmi les 59 votants, 10 ont déposé dans l'urne un bulletin blanc. M. Collomb disposait de 46 voix sur le papier: celles des cinq groupes politiques soutenant l'exécutif sortant, dont les responsables lui avaient apporté leur soutien avant le scrutin. La consigne n'a donc pas été suivie à la lettre dans leurs rangs. La fédération socialiste du Rhône, qui compte encore une poignée d'élus au côté des marcheurs au sein du groupe de M. Collomb, avait appelé à ne pas voter pour lui.

Par rapport à 2014, il lui a aussi manqué les bulletins de trois élus EELV, qui se sont abstenus, et de l'absent Thierry Braillard, ancien secrétaire d'État - et adjoint local - aux Sports, brouillé avec M. Collomb depuis les élections législatives de 2017 pour lesquelles il avait brigué, en vain, l'investiture de La République en Marche.

La droite, elle, a majoritairement boudé l'élection - à l'exception notamment de l'ancienne secrétaire d'État sarkozyste Nora Borra qui a voté - tandis que les centristes de M. Broliquier ont été les seuls à fréquenter l'isoloir attenant à l'hémicycle. L'adversaire de M. Collomb avait demandé à en imposer l'usage mais la municipalité a refusé en l'absence d'obligation légale.

De quoi rendre le scrutin insincère, selon M. Broliquier, car "le simple fait de se rendre à l'isoloir aurait constitué un aveu de traitrise". "A défaut de voyous, l'ancien premier flic de France entend désormais fliquer ses élus", a-t-il cinglé.

"Lâcher la métropole"


Sous le buste de Marianne, écharpe tricolore en bandoulière, M. Collomb a paru soulagé malgré les quelques défections. Il a remercié ses soutiens et son prédécesseur, Georges Képénékian, qui lui a cédé la place après sa démission du gouvernement: "c'est à lui que je dois cette réélection".

Il a aussi remercié David Kimelfeld, son lieutenant devenu président de la métropole qui pourrait le concurrencer en 2020, en l'assurant qu'entre les deux collectivités d'ici là, "il n'y aura aucune difficulté à travailler ensemble".

"Nous allons faire de ce mandat un grand mandat" dans les 18 mois à venir, "et ensuite chacune et chacun, en fonction de ses perspectives, construira l'avenir comme il le souhaite", a ajouté M. Collomb.

Dès la mi-septembre dans un entretien à L'Express, l'ancien ministre, âgé de 71 ans et élu à Lyon depuis 1977, avait annoncé son intention de briguer un quatrième mandat dans deux ans, à la mairie comme à la métropole, même si la loi imposera in fine de choisir entre les deux fonctions. Il a préféré, pour l'heure, redevenir seulement maire - sa réélection aurait été bien moins évidente à la tête de l'agglomération.

Mais pour la maire DVG du 1er arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert, ancienne protégée de M. Collomb devenue sa meilleure ennemie, celui-ci ne semble pas pour autant "prêt à lâcher la métropole", où se concentre l'essentiel du pouvoir local. "Nous verrons la suite des épisodes cet après-midi", a-t-elle ironisé. Après le conseil municipal en effet, M. Collomb doit retrouver son siège de simple conseiller dans l'hémicycle du Grand Lyon, sous la présidence de M. Kimelfeld.

Celui-ci a récemment débarqué les responsables de son cabinet, trop fidèles à l'ancien ministre... qui n'a toutefois pas manqué de lui donner du "cher David" lundi matin à l'Hôtel de Ville.
(Avec AFP)

Liste des 21 adjoints élus lors du conseil municipal extraordinaire :

1er adjoint: Georges KEPENEKIAN

2e adjoint : Karine DOGNIN-SAUZE

3e adjoint : Richard BRUMM

4e adjoint : Zorah AIT-MATEN

5e adjoint : Jean-Yves SECHERESSE

6e adjoint : Nicole GAY

7e adjoint : Guy CORAZZOL

8e adjoint : Fouziya BOUZERDA

9e adjoint : Loïc GRABER

10e adjoint : Anne-Sophie CONDEMINE

11e adjoint : Alain GIORDANO

12e adjoint : Blandine REYNAUD

13e adjoint : Gérard CLAISSE

14e adjoint : Françoise RIVOIRE

15e adjoint : Jean-Dominique DURAND

16e adjoint : Thérèse RABATEL

17e adjoint : Michel LE FAOU

18e adjoint : Dounia BESSON

19e adjoint : Yann CUCHERAT

20e adjoint : Sandrine FRIH

21e adjoint : Charles-Franck LEVY

Les attributions des délégations seront connues d'ici quelques jours.



LES INFOS DE
GRENOBLE
00:00
00:00
QUESTION DU JOUR
Piscines municipales gratuites en cas de fortes chaleurs : est-ce une bonne mesure ?
X
Created with Snap