Originaire de Mostaganem (Algérie), la victime de 28 ans avait été découverte pieds et poings liés et mutilé de 74 coups de couteau, début mars 2019 dans un appartement du quartier de la Croix-Rousse. La scène avait été diffusée sur Facebook.
De 13 à 20 ans de prison
L'avocat général avait requis jeudi 30 ans de réclusion pour les trois hommes. Deux d'entre eux, âgés de 18 ans au moment des faits, ont été finalement condamnés à 20 ans. Pour le troisième, âgé de 17 ans en 2019 et considéré comme ayant porté le plus de coups à la victime, l'excuse de minorité a été retenue : il a été condamné à 13 ans de réclusion.
Les trois accusés ont été condamnés pour meurtre et violences aggravées, les actes de torture et de barbarie n'ayant pas été retenues. Selon la partie civile, l'avocat général a jugé difficile de distinguer les blessures relevant de la torture et celles ayant conduit au décès de la victime.
"On aurait souhaité la perpétuité"
"On aurait souhaité la perpétuité compte tenu des actes qu'il a commis, d'une atrocité inhumaine", a déclaré Jean-Baudouin Shibaba, avocat de la famille Kourak, qui a aussi fait part de sa "grande déception" du fait de "l'abandon des actes de torture et de barbarie".
Laëtitia Birenbaum, une des avocates du mineur, a salué au contraire "une peine juste et adaptée dans ce dossier". La défense ne compte pas faire appel et le parquet général non plus, selon la partie civile.
Un quatrième homme, âgé de 15 ans à l'époque, soupçonné d'être l'auteur de la vidéo, avait été livré à la police en octobre 2019 par une seconde victime ayant réussi à s'échapper. Il sera jugé ultérieurement par le tribunal pour enfants.
