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MÉTROPOLE DE LYON : GROS MALAISE DANS LES CASERNES DE POMPIERS

Jeudi 6 Décembre - 10:21

Actualité


Les pompiers de Lyon manifestent devant le siège du SDMIS - © Radio Scoop Hugo Francès
Plusieurs dizaines de sapeurs-pompiers professionnels de la Métropole de Lyon se sont mis en arrêt-maladie, jeudi matin. Les interventions d'urgence sont assurées.


Signe du profond malaise, dans les casernes de pompiers de la métropole lyonnaise : entre 25 et 40% des effectifs sont en arrêt-maladie, ce jeudi, selon le syndicat SUD-Solidaires.

68 pompiers en arrêt maladie


Les effectifs sont fortement réduits, dans la plupart des casernes lyonnaises : seulement 3 agents au lieu de 6 normalement présents à Feyzin, 6 sur 9 à La Duchère, 10 absents à Gerland, 16 absents sur une vingtaine à La Duchère... Les sapeurs-pompiers se disent en plein burn-out.

La principale raison du malaise ? Le manque d'effectifs. Le nombre de pompiers est en baisse, alors que le nombre d'interventions explose : de 90.000 sorties il y a quelques années, on est passé à plus de 130.000, en 2018, alors que l'année n'est pas terminée.

Des mesures de réquisition illégales ?


Face au manque de personnel, et pour assurer les secours, les autorités ont réquisitionné des agents. Des pompiers ayant déjà effectué des gardes de 12 ou 24 heures sont maintenus en poste 12 heures supplémentaires. Les syndicats ont mandaté des huissiers à la caserne de Gerland pour faire constater une pratique qu'ils considèrent comme "illégale". Selon eux, la durée légale du "repos de sécurité", au minimum de 11 heures, n'est pas respectée.

Le CODIS en niveau rouge


Le Centre Opérationnel Départemental d'Intervention et de Secours a ouvert une cellule de crise de niveau rouge, avec le Directeur du SDMIS 69, pour gérer le flux des interventions, en tenant compte des effectifs réduits. Les interventions les plus urgentes sont assurées normalement.

"Des revendications fantasques"


Selon l'adjoint au maire de Lyon en charge de la sécurité, et président du SDMIS 69 Jean-Yves Sécheresse, "ce n'est pas parce qu'il y a des revendications qu'il faut les écouter".

"Je ne peux pas écouter le fait qu'on me demande 300 postes (sur 3 ans), c'est à dire 19 millions d'euros, pour une masse salariale de 90. L'argent du SDMIS, c'est l'argent des contribuables ! Bien entendu, nous allons proposer au conseil d'administration avant la fin de l'année 50 postes sur 5 ans. Deuxièmement, sur le cycle posté, les pompiers du Rhône de la métropole sont pratiquement les seuls de France à avoir le choix entre 12 heures et 24 heures, je n'entends pas leur retirer ce choix. Même si certains veulent obliger l'ensemble des pompiers à travailler en 12 heures. Dernier point : en ce qui concerne les primes, nous avons proposé l'augmentation de 60€ par mois et par pompier. Manifestement, les syndicats refusent de prendre en compte cette proposition. La balle est dans leur camp et je pense que de plus en plus, les Rhôdaniens et les Lyonnais apprécieront de moins en moins ces revendications assez fantasques", a-t-il affirmé.

La Fête des Lumières menacée ?


Le préavis de grève court de ce jeudi 6 décembre au lundi 10 décembre 2018. La mairie de Lyon et la préfecture du Rhône ont annoncé que la Fête des Lumières était maintenue, avec la mobilisation de 1.200 personnels des forces de l'ordre et des secours.

Par ailleurs, le dépouillement des élections syndicales chez les sapeurs-pompiers est prévu ce jeudi après-midi.