Les salariés sont appelés à la grève à partir de ce lundi 6 novembre 2023. Le préavis de grève durera cinq jours minimum.
Les syndicats dénoncent les manques d'effectifs pour maintenir les activités de prévisions météorologiques. Une grève qui intervient avant l'hiver, la saison où Météo France est la plus sollicitée.
Par conséquence, les prévisions des jours à venir risquent d'être chamboulées.
Météo France regroupe 7 centres régionaux en France. Celui d'Auvergne-Rhône-Alpes est basé à Lyon. Avant les baisses d'effectifs de ces dernières années, il y en avait un dans chaque département.
Une automatisation des prévisions
Sébastien Delecray est représentant de Force Ouvrière à Météo France. Basé à Lyon, il estime que les manques d'effectifs mettent en danger son activité et celles de ses collègues :
"Météo France à perdu un tiers de ses effectifs lors des 15 dernières années. Le mouvement de grève qui arrive aujourd'hui est aussi consécutif à tout ce qui se passe depuis un bon moment. Avec la baisse de ces effectifs, Météo France n'a pas d'autre choix que d'automatiser ses prévisions. Ainsi, la capacité d'avoir une expertise humaine avant de transmettre les informations au grand public n'est plus possible. On est obligé de conduire cette réorganisation juste avant l'hiver. Des incohérences entre les vigilances météorologiques et les prévisions automatiques ne sont pas à exclure."
"On est inquiet pour les semaines et mois à venir"
François Giroux, chef prévisionniste régional à Lyon, se dit préoccupé pour l'avenir de Météo France :
"On arrive à un moment où on est plus assez nombreux pour continuer sur une organisation. Il faut basculer sur une nouvelle organisation sans filet. On est quand même des personnes engagées à la météo. On va essayer de limiter les dégâts."
Lors des journées pendant lesquelles Météo France est fortement sollicitée (à l'occasion des récentes tempêtes, par exemple), une cinquantaine d'appels téléphoniques est recensée à l'échelle régionale.