"C'est un vrai couteau suisse !", assure Dario Malcuit, commandant de bord et gérant de l'entreprise Écofluv qui a conçu l'embarcation.
Avec une capacité de 125 tonnes de chargement, le bateau peut transporter l'équivalent de trois semi-remorques. Un monte-charge et une petite grue permettent de soulever des colis plus imposants.
Pour stationner, Evoli déploie ses pieux d'amarrage intégré, jusqu'à 12 mètres de profondeur.
"En étant moi-même batelier, depuis cinq générations, je trouvais dommage de ne pas exploiter pleinement le Rhône et la Saône, poursuit Dario Malcuit. D'autant qu'il y a cette conscience collective de ne plus polluer."
Livraison… et transport de passagers
Le bateau est entièrement électrique, grâce à l'énergie produite par les panneaux solaires disposés sur le toit qui offrent une autonomie de six heures de navigation.
Fondée en 2021, la jeune entreprise espère grossir son carnet de commande et séduire de potentiels clients. Que ce soit dans le transport de marchandises ou la récupération des eaux usées.
Le projet total a nécessité un investissement de 3,2 millions d'euros, dont 2,9 millions pour la construction du bateau.
Bien accueillie à Lyon, l'entreprise compte d'abord s'y implanter avant de peut-être, mettre le cap sur Marseille et Avignon… Qui ont déjà fait part de leur intérêt.
À Lyon, d'autres entreprises du transport fluvial écologique se sont récemment implantées, comme la start-up ULS pour le compte de Géodis.
Par ailleurs, le Sytral prévoit de lancer la première liaison fluviale dès 2025, sur la Saône. "Une solution de mobilité attrayante et respectueuse de l'environnement", met en avant son président Bruno Bernard.
►Transport
Nouveau service de navettes fluviales à Lyon : on connaît le futur exploitant
Le candidat pressenti pour assurer l'exploitation...
