Au tribunal de grande instance (TGI) de Lyon, une réunion publique s'est tenue dans l'une des salles d'audience. Plusieurs juridictions ont parlé avec, à chaque fois, le même constat : souffrance au travail, manque d'effectifs, délais intenables.
"Le manque de moyens entraîne des dysfonctionnements que nous avons de plus en plus de mal à assumer. C'est douloureux de rendre la justice dans ces conditions, déplore Véronique Drahi, déléguée régionale du Syndicat de la magistrature. Il y a tellement de dossiers à traiter qu'on ne laisse plus le temps aux gens de parler. On dénonce à la fois les lenteurs de la justice, mais aussi cette justice expéditive".
À Lyon, le syndicat estime qu'il faudrait deux fois plus de juges et quatre fois plus de procureurs. Il y a actuellement 116 juges, 42 procureurs et 460 greffiers.
Après une première mobilisation à l'automne dernier, la Chancellerie a annoncé l'augmentation pour cette année encore du budget de la justice. 1.500 magistrats et 1.500 greffiers seront engagés d'ici la fin du quinquennat. Malgré cela, les moyens de la justice restent bien en dessous de la moyenne européenne.