Ils réclament ainsi deux postes supplémentaires par jour pour "accueillir et soigner avec dignité leurs patients".
"La coupe est pleine"
En théorie, le personnel gréviste doit recevoir chaque jour une assignation en mains propres lui imposant de travailler. Assignation que les employés en question n'ont pas eu ce jeudi.
Ils ont donc choisi de débrayer, provoquant ainsi la fermeture partielle du service des Urgences de l'hôpital de la Croix-Rousse.
Pour Geoffroy Bertholle, infirmier en soins intensifs de cardiologie à l'hôpital de la Croix-Rousse, "la coupe est pleine".
"Certains soignants expliquaient que, tous les jours, ils avaient peur de perdre leur diplôme avec une faute professionnelle", ajoute ce responsable syndical CGT des Hospices civils de Lyon.
"À force de pleurer et de s'angoisser quand on est seuls dans notre service ou à la maison, on a du personnel qui craque. Et certains font ce qu'ils ne pensaient pas faire un jour en tant que soignant, c'est-à-dire ne pas venir au travail. C'est pourtant inimaginable dans notre culture soignante".