Pendant leurs douze mois de formation, les élèves apprendront l'essentiel du droit pénal, les techniques de défense, le tir... Avant de rejoindre un service de la police nationale, de l'investigation à la police secours. Cette formation est la même partout en France, mais cette promotion lyonnaise est la première à la suivre dans un centre opérationnel et en externat. Les volontaires étaient trop nombreux, il a fallu les sélectionner selon leur classement au concours.
"Considérés comme des collègues"
"Ça donne l'impression de ne pas être seulement un élève, mais d'être déjà considérés comme des collègues. On côtoie des professionnels en exercice, on peut échanger avec eux, c'est un vrai plus", explique Mathias, 20 ans. Après avoir exercé en tant que policier adjoint à Bordeaux, il se réjouit de cette proximité avec d'autres policiers expérimentés. "C'est aussi ce qui peut nous permettre de savoir quel service nous intéresserait le plus, en plus des stages que l'on fera."
Autre avantage, l'externat qui permet aux élèves de rentrer chez eux après les cours contrairement aux écoles classiques. "On garde ce lien avec la vie civile", souligne Nathan, 21 ans. Lui est originaire de la région et se voit plutôt sur le terrain, sans être fermé à de l'investigation. Pourquoi la police ? "J'ai toujours eu ce respect de l'uniforme... J'ai toujours voulu faire ce métier."
Après la théorie, place à un peu de pratique pour les élèves gardiens de la paix. Direction le gymnase pour deux heures d'exercices. "On est sur un apprentissage des bases de techniques de défense et d'interpellation", indique Nicolas, brigadier-chef et formateur. "Ils sont très motivés, ça fait plaisir d'ailleurs." Pour lui, le fait de passer l'année à l'hôtel de police peut être un réel avantage. "D'être aux contacts de collègues en services, c'est une occasion pour eux de leur poser des questions, se renseigner... Et peut-être se positionner sur des services auxquels ils n'auraient pas pensé."