En fin de semaine dernière, les réactions et les indignations se sont multipliées face à la possible venue de Salah Hamouri. L'avocat franco-palestinien a passé plusieurs mois en détention avant d'être expulsé, le mois dernier, par Israël. Le pays le soupçonnait de relations avec le Front populaire de libération de la Palestine, une organisation jugée terroriste par l'État israélien et par l'Union européenne.
"Les conditions de détention et d'expulsion [de Salah Hamouri] vers la France ont été dénoncées sans discontinuité par les plus hautes autorités de notre République", tient à rappeler le maire de Lyon.
"Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien"
C'est dans le cadre d'une table ronde, consacrée à la situation des territoires palestiniens trente ans après la signature des Accords d'Oslo, que l'avocat avait été invité à la mairie de Lyon. "Un échange modéré", rappelle Grégory Doucet, qui devait donner la parole à d'autres intervenants : un universitaire, un professeur de sociologie, un membre des Nations Unies ou encore, le président d'un mouvement mondial pour les droits humains.
"Cet événement a été accusé de partialité, et de ne pas donner la parole à des représentants officiels de l'État d'Israël, signataire des Accords d'Oslo", poursuit l'élu lyonnais, qui rappelle ne pas avoir invité, non plus, de représentant de l'Autorité palestinienne. Aucune personnalité officielle n'était ainsi conviée "afin de ne pas exporter le conflit israélo-palestinien, ici en France."
Le maire de Lyon regrette enfin que cette table ronde ait "provoqué des procès d'intention", rappelant la position officielle de la France sur le sujet, à savoir la solution dite à deux États. "Il est de mon devoir, en tant que Maire, de trouver un équilibre entre la paix civile d'une part et les conditions d'égalité d'expression d'autre part", ajoute Grégory Doucet, qui s'engage à organiser de "prochaines rencontres grand public sur cette thématique."






