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LYON : "L'HOMME À VÉLO" SE LANCE EN POLITIQUE

Vendredi 25 Octobre - 04:00

Actualité


Fabien Bagnon - © Hugo Harnois / RadioScoop
En vue des élections métropolitaines à Lyon, Fabien Bagnon saura officiellement le 23 novembre s'il est investi par Europe-Écologie-Les-Verts.


On le connaît surtout par son surnom, "monsieur vélo de Lyon". Fabien Bagnon veut désormais se faire un nom, pour briguer un siège à la Métropole pour les élections de mars 2020. Il a sollicité une investiture d'Europe-Écologie-les-Verts et souhaite être tête de liste sur la circonscription Lônes et Coteaux, un secteur qui comprend notamment les villes d'Oullins, Irigny ou Saint-Genis-Laval, où il habite.

Depuis près de 10 ans, cet homme âgé de 44 ans est une figure bien connue des milieux associatifs. Créateur du collectif Valve, il a notamment co-géré la présidence du collectif La Ville à vélo. On a rencontré cet ingénieur de formation et délégué syndical à la CFDT, à cinq mois des élections métropolitaines.

Radio Scoop : quelles sont les motivations de votre investiture ?
Fabien Bagnon : "Après une longue réflexion cet été, j'ai décidé de me lancer. Mon choix est lié à l'urgence climatique, on y est tous sensibles, les choses s'accélèrent. On reste globalement dans des trop petits pas, il y a urgence à agir. Et porter les choses d'un point de vue politique permettra d'avancer plus vite."

"Il faut être le plus ambitieux possible"


Les dernières élections européennes ont placé le parti d'Europe-Écologie-les-Verts en 3e position en France, pensez-vous que les Lyonnais vont continuer à suivre ce mouvement ?
"Oui je pense, la prise de conscience est en nette accélération. Pour certains, l'écologie devient une problématique centrale parce que cela impacte directement sur notre mode de vie. On le voit sur les différents programmes, quasiment tous les candidats se positionnent sur ces thématiques. Il faut être le plus ambitieux possible, et c'est ça qui fera la différence sur les prochaines élections."

Comment ce choix politique va t-il influencer sur votre vie associative ?
"Vu mon exposition médiatique, j'ai démissionné de mes mandats, et notamment de la coprésidence de la Ville à Vélo. Une démission immédiate, alors même que je ne suis pas encore tête de liste mais candidat à l'investiture."

Covoiturage, transports en commun, anneau des sciences...


Si vous êtes investi, quels seront vos chantiers principaux ?
"J'ai un domaine de compétences qui me passionne : c'est la mobilité et les déplacements au sens large. Il y a la question du covoiturage dont on ne parle pas assez. Les transports en commun, mais aussi le fameux développement du RER à la lyonnaise.

Il faut aussi porter le combat contre l'Anneau des sciences, le bouclage du périphérique. Ce projet est incompatible et incohérent avec la politique même de la Métropole et son Plan de Déplacement Urbain (PDU). Ce serait un gaspillage de l'argent public, un grand projet climaticide qui va émettre des particules fines et des gaz à effets de serre."


Trouvez-vous néanmoins que la Ville va dans le bon sens dans le domaine écologique ?
"On a déjà eu six marches pour le climat, cette grosse mobilisation citoyenne a des conséquences directes sur les actions des élus. Même si ces derniers agissent un peu en mode "panique", comme la végétalisation de la ville, un projet peu concerté qui est au détriment des cyclistes."

Quel bilan pour le militant ?


Trouvez-vous que le duel opposant Gérard Collomb à David Kimelfeld parasite la campagne des élections métropolitaines ?
"C'est sûr que ça prend beaucoup de place. On espérait que le feuilleton se finisse et que cela permette d'aborder d'autres sujets mais ce n'est pas le cas. Il va vraiment falloir qu'on parle de nos projets concrets, qui permettront d'améliorer le quotidien des Lyonnais."

Êtes-vous satisfait de votre bilan en tant que militant associatif ?
"Je pense qu'on a fait bouger les lignes. Cela a mis 7 ans, mais il y a eu la réalisation du pont de la Mulatière, qui était la raison de mon engagement à Valve.

Il y a aussi l'expérimentation de piétonnisation qui est clairement une victoire pour les marches pour le climat. On souhaite tout de même que le périmètre soit le plus large possible sur la Presqu'île, et qu'il y ait des expérimentations sur le cœur d'autres arrondissements et d'autres communes."

Que pensez-vous enfin des actions de désobéissance civile ?
"Je comprends tout a fait ces actions non-violentes, j'y ai moi-même participé. Ça permet de faire bouger les choses, c'est une forme d'expression citoyenne. Je n'ai aucune réserve, après je pense que c'est un peu trop tôt pour savoir quels seront les effets produits, et savoir si c'est la bonne stratégie.

On parle beaucoup du groupe Exctinction Rebellion, mais il y aussi Alternatiba qui a fait un énorme boulot, très utile sur Lyon. Notamment sur la question des décrochages des portraits d'Emmanuel Macron. Ce sont des modes d'actions complémentaires qui touchent des strates de la population de plus en plus larges."