Déportée par le dernier convoi vers Ravensbrück en août, elle parviendra à s'échapper en avril 1945 et à regagner Paris en voyageant sur le toit d'un wagon.
Elle donnera naissance en 1948 à Jean-Michel Jarre, fruit de son union avec le compositeur de musiques de films Maurice Jarre.
"Un hommage à toutes les femmes actives durant la Résistance"
Jean-Michel Jarre a assisté à la cérémonie ce lundi. Il était forcément ému qu'un passage de Lyon porte le nom de sa mère. "Il y a des gens qui vont s'aimer et se rencontrer à travers un passage qui porte le nom de ma mère. Cette dernière va, d'une certaine manière, devenir une passeuse d'émotion, et cela me touche beaucoup."
Donner le nom d'une femme à un passage de Lyon, c'est également l'occasion d'honorer toutes celles qui ont joué un rôle durant la Résistance. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Jean-Michel Jarre a apprécié la naissance du Passage France Péjot. "Aujourd'hui, le fait de reconnaitre l'importance des femmes dans la Résistance me touche. On ne le dit pas assez, mais il y a eu autant de femmes que d'hommes actifs durant cette période. On ne leur rend pas assez hommage. À travers ma mère, c'est une injustice que l'on répare, donc c'est jouissif et réjouissant."
Le passage qui porte désormais son nom permet aux piétons et cyclistes de passer sous la barrière formée par l'autoroute A7, le centre d'échanges multimodal et les voies de la gare de Perrache, qui coupe le centre-ville du nouveau quartier de la Confluence.
Une partie de ce cheminement de 300 mètres de long se fait désormais à l'air libre. Les travaux auront coûté 18,5 millions d'euros, dont la moitié pour la démolition de structures existantes.
L'ouverture de cette nouvelle voie réservée aux "modes doux" s'inscrit dans le cadre du projet "Ouvrons Perrache", qui a notamment permis de doter la deuxième gare lyonnaise d'un accès côté sud.