Mais d'ailleurs, un accouchement physiologique, qu'est-ce que c'est ?
"Déjà, c'est un accouchement qui démarre tout seul ! Ensuite, avec le moins d'interventions extérieures du personnel médical. Donc pas forcément de péridurale... Et un échange autour de la position que va vouloir adopter la patiente", explique Claudie Louet, sage-femme à la maternité Saint Joseph Saint Luc. "Une fois que l'enfant est né, c'est aussi la mise en relation immédiate avec le couple de parents, sans soins précoces, pour ne pas rompre le contact."
"Une demande conjointe du phénomène Me Too"
D'après Claudie Louet, cela fait environ cinq ans que les demandes d'accouchements physiologiques se sont faites plus nombreuses. "C'est un projet réfléchi, y compris en amont, avec les sages-femmes de ville en libéral. Les jeunes femmes ont un projet de naissance, nous essayons de faire au mieux pour les accompagner."
D'autres maternités proposent déjà cette méthode d'accouchement, l'hôpital Lyon Sud a même mis en place une filière spécialisée. Les centre de la Croix-Rousse et l'HFME y réfléchissent aussi.
"Je l'analyserais comme une demande qui est conjointe du phénomène Me Too. Et de ce qui en a suivi, notamment le fait de dénoncer des violences gynécologiques et obstétricales, qui pouvaient être le fait de certains praticiens ou de certaines structures... Sans que les professionnels de santé en ait forcément conscience", ajoute Claudie Louet.
Les 45 sages-femmes de l'hôpital Saint-Joseph Saint-Luc sont formées à ces pratiques. Chaque année, 2.200 bébés naissent dans le service.