"Mieux faire notre travail"
"De cette formation, je retiens énormément de choses. Je suis plus attentif, je repère des situations, j'utilise les bons termes. C'est ce qui nous permet de mieux faire notre travail et ça, c'est le plus important", note Justin.
Il y a peu, ce policier se souvient d'une situation typique. "Une femme est venue se réfugier au commissariat avec son enfant de quatre ans. Elle expliquait avoir été victime de coups. Aussitôt, ma collègue a pris le leadership, on a appliqué ce qu'on a appris. On a pu recueillir des premiers éléments à chaud, avant que cette femme soit prise en charge. Avant la formation, je lui aurais sûrement dit de déposer plainte, et c'est tout. Mais ça, plus jamais", confie-t-il.
Il se remémore une autre expérience récente, lorsqu'il est appelé pour une gène sur la circulation à la sortie d'une boîte de nuit. "Une jeune femme nous a indiqué qu'un homme en voiture se faisait passer pour un Uber pour ramener des jeunes filles chez elles. On l'a donc appréhendé en attendant l'Officier de Police Judiciaire. On a pris cela très au sérieux", poursuit-il. Là aussi, ce sont de nouveaux réflexes : "Les jeunes qui sortent de boîte de nuit, on leur aurait seulement dit de rentrer chez eux, et c'est tout."
Former tous les agents
L'idée de cette formation est ainsi de donner des outils aux policiers. Ces derniers pourront ensuite les mobiliser sur le terrain et au quotidien. "À terme, tous les agents seront formés avec une priorité pour les agents de la police de proximité", assure Mohamed Chihi, adjoint à la sécurité auprès du maire de Lyon.
Trois séances de formation doivent se tenir prochainement, dispensées via le Centre National Fonction Publique Territoriale (CNFPT). La Ville de Lyon finance également les trois postes d'intervenants sociaux qui travaillent avec les commissariats de la police nationale. Répartis sur les neuf arrondissements, ils accompagnent les victimes, y compris dans le dépôt de plainte.






