Interpellé ce mercredi dans le cadre d'une enquête préliminaire confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Montbrison (Loire), la "garde-à-vue du couple a été prolongée jeudi", a indiqué David Charmatz, le procureur de la République de Saint-Etienne.
Les mis en cause, des époux d'une quarantaine d'années, qui recevaient jusque-là des enfants et des adolescents confiés par les services sociaux, sont tous les deux suspectés de violences volontaires par personne ayant autorité. Le mari est soupçonné en outre d'agression sexuelle et de viol sur mineurs de moins de 15 ans, a-t-il ajouté.
La dizaine d'enfants dont ils avaient la charge au Lieu de Vie et d'Accueil "Les Bois noirs" a été "retirée en urgence de l'établissement le 2 juin dernier", à la suite de signalements de salariés et de plaintes de parents et d'anciennes pensionnaires, dont certaines sont désormais majeures, selon le procureur.
Un arrêté de suspension
Le président LR du Conseil départemental de la Loire, Georges Ziegler, a de son côté confirmé avoir pris un "arrêté de suspension de l'activité" de cet établissement qui accueille des enfants et des adolescents depuis une douzaine d'années.
De l'argent détourné
Le couple de dirigeants, salariés de l'association Les Bois noirs qui est présidée par la belle-mère du principal mis en cause, est par ailleurs suspecté d'avoir détourné pour son usage personnel une partie du financement (149 euros par jour et par enfant) de l'aide sociale à l'enfance.