Licenciement jugé abusif
Les convoyeurs de l'établissement de La Talaudière, dont 100% sont en grève selon la CGT, ont démarré leur mouvement mercredi dernier. Depuis 5 heures ce lundi matin, une partie d'entre eux bloque l'établissement de Saint-Étienne, empêchant la sortie des fourgons blindés.
Ils dénoncent le licenciement, jugé "abusif", d'un des leurs, ainsi que le non-paiement des jours de mars où ils ont fait jouer leur droit de retrait au début du confinement.
Le mouvement a démarré au lendemain du licenciement pour faute d'un convoyeur. "Pour des motifs futiles", dénonce un représentant du syndicat qui s'est confié à l'Agence France Presse : "avoir fumé à l'intérieur du garage des véhicules et pour la façon dont était fixé le holster contenant son arme de service, des pratiques jusqu'alors tolérées de la part de notre entreprise où ce salarié travaille depuis 21 ans".
Droit de retrait
Pour la CGT, Loomis, qui a racheté en juillet 2019 l'activité de son concurrent espagnol Prosegur dans l'Hexagone, "tente de cette manière abusive de réduire sa masse salariale en économisant la mise en place d'un PSE".
Les grévistes exigent par ailleurs le paiement des journées de travail de mars durant lesquelles il ont exercé un droit de retrait, "motivé par l'insuffisance des équipements de protection qui a été constatée lors d'un contrôle effectué sur place par l'Inspection du Travail".
Contactée par l'AFP, la direction de Loomis n'a pas souhaité s'exprimer sur le conflit en cours.